« Le monde est corps. La Perse en est le cœur. » Nezâmi
Norouz, le nouvel an iranien
En persan, Norouz, est composé de deux mots : ‘no’= nouveau et ‘rouz’=jour symbolise bien l’arrivée d’un nouveau jour, le premier jour du nouvel an, le 1er Farvardin (le premier mois du calendrier perse). Le début de la nouvelle année en Iran coïncide bien avec la renaissance de la nature, le printemps (Le 21 mars). Norouz, inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, n’est pas seulement célébré en Iran mais aussi dans tous les pays qui faisaient déjà partie de la Grande Empire Perse et dans tout autre pays du monde où résident les membres de ces ethnies.
Peu de temps avant l’arrivée de Norouz, les Iraniens se lancent dans des préparatifs pour accueillir cette fête universelle. Un grand nettoyage des maisons qui consiste à jeter les objets anciens dont on ne se sert plus et à nettoyer tous les coins de la maison ! Aucune poussière et saleté ne s’échappe aux yeux d’aigle des femmes iraniennes, les chefs de projet !
L’autre tradition c’est de dresser une table sur laquelle se placent sept objets commençant par la lettre ‘S’ («س » en persan) : Sabzeh سبزه (pousse des graines comme le blé, les lentilles, …) symbolise la renaissance, Sir سیر (ail) symbolise la santé, Somagh سماق (sumac) aux couleurs du lever de soleil, symbolise la patience, Senjed سنجد (jujube) symbole de l’amour, Sekkeh سکه (pièce de monnaie) symbolise la prospérité, Samanu سمنو (pâte faite des germes de blé) symbole de l’abondance, Sib سیب (pomme) symbole de la beauté et de la bonne santé. On pourrait y ajouter d’autres objets qui définissent, eux aussi, des symboles : un miroir, des œufs colorés, des poissons rouges, des gâteaux, des bougies, des fleurs et un livre sacré, le Coran par exemple.
Norouz c’est aussi l’occasion de partager des moments en famille. Peu après le passage au nouvel an, des visites familiales et amicales, des appels et des messages de félicitations et de bons vœux s’échangeront. Les petits, quant à eux, s’attendent à recevoir des cadeaux (de l’argent en général) qu’on appelle « Eidi ».
Le plat traditionnel du premier jour, c’est « Sabzi Polo Ba Mahi », du riz aux herbes aromatiques avec du poisson. Certains croient que manger du riz et du poisson symbolise la prospérité dans la vie et que ce plat est lui-même considéré comme le symbole de la régénération et de la rénovation de la nature.
Les festivités durent pendant presque deux semaines, jusqu’au 13 Farvardin (jour de la nature). Le nombre 13, considéré comme néfaste, les familles iraniennes sortent de la maison et vont pique-niquer en plein air, au cœur de la nature, afin d’éviter la malchance.
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