Zilu de Meybod

Zilu est un revêtement de sol traditionnel qui remonte à quelques milliers d’années. Contrairement aux tapis persans aux motifs élaborés, les Zilu sont assez simples. On peut dire que cette caractéristique en a fait un art original et traditionnel des personnes vivant dans les régions désertiques de l’Iran. Zilu Bafi (tissage de Zilu) de Meybod, dans la province de Yazd, est bien connue dans tout l’Iran. Zilu est souvent confondu avec Kilim, mais l’une des différences fondamentales est que Zilu est en coton alors que Kilim est en laine. Pour les régions plus chaudes et plus proches du désert, le coton est un tissu idéal car il garde la fraîcheur en été et la chaleur en hiver.

Des plantes telles que la garance, la grenade et le brou de noix sont utilisées comme colorants naturels qui se déclinent généralement en deux ou trois combinaisons de couleurs : bleu et blanc, bleu et jaune et vert et orange. La combinaison de coton et de teintures végétales naturelles fait de cet artisanat traditionnel iranien, un souvenir à 100% végétal!

Les motifs les plus courants et les plus traditionnels sont le cyprès et les motifs géométriques. Cependant, les tisserands expérimentés peuvent créer environ 60 motifs différents. Zilu est si simple que l’endroit et l’envers sont indiscernables et donc réversibles.

Les machines à tisser des Zilus ressemblent beaucoup aux métiers à tisser des tapis. Les motifs et les dessins de Zilu sont également très proches de ceux des tapis et des Kilims. Pourtant, certains motifs de Zilu peuvent être observés dans les monuments architecturaux de l’Iran.

Zilu est en général utilisé pour recouvrir le sol, mais ces dernières années, il est aussi ultilisé dans la fabrication des sacs et des coussins, ce qui a rendu plus prospère cet ancien artisanat des terres désertiques de l’Iran.

Termeh, le précieux tissu de Yazd

Termeh est un tissu fin et précieux aux motifs traditionnels, tissé à la main à l’aide de deux séries de fils de chaîne et de trame en laine et en soie naturelle et synthétique.

Bien que certains pensent que l’origine de Termeh se situe au cœur de l’Asie centrale et sur les hauts plateaux du Cachemire, d’autres pensent que le tissage du Termeh est né en Iran et a ensuite trouvé son chemin vers le Cachemire. Cependant, le tissage de Termeh a été développé et est devenu populaire au début de la période safavide à Ispahan, et son excellente évolution a eu lieu pendant le règne du Shah Abbas et est devenu l’un des produits exportables de l’Iran.

Le goût et l’initiative des Iraniens dans le tissage, les matériaux et les motifs fantastiques de cet artisanat sont uniques. Par conséquent, ce qui est important dans le tissage de Termeh est le choix et la combinaison des couleurs harmonieuses. Les couleurs utilisées sont généralement le rouge foncé, le rouge clair, le vert, l’orange et le noir, et les motifs comprennent généralement des motifs boteh, floraux, géométriques et des motifs traditionnels.

Ce tissu délicat et fin était utilisé dans la couture de vêtements nobles, de rideaux, de tapis de prière et de robes qui étaient principalement portés par les personnes des classes nobles dans les temps passés.

Aujourd’hui, l’artisanat de Termeh, qui est en voie d’extinction, est tissé uniquement dans la province de Yazd et vendu dans d’autres provinces.

Tapis persan

Le tapis, défini comme un tissu précieux et doux, dans certains cas en coton, en laine et en soie, est considéré comme l’un des plus anciens éléments de l’art et de la culture iraniens. L’analyse du tissage et des images du plus ancien tapis du monde, le tapis Pazyryk, suggère que les motifs du tapis sont considérablement similaires aux reliefs de Persépolis, et de nombreux chercheurs considèrent ce tapis comme un tapis persan tissé par des personnes originaires des territoires de la Perse.

Un autre exemple du tapis persan est le tapis Baharestan, datant de la période sassanide, connu et associé aux noms de Bahar Khosrow et Bahar Kasra, est bien connu comme un autre symbole de l’évolution du tissage des tapis dans l’Iran ancien. Malheureusement, ce dernier a été fragmenté et détruit lors de sa transmission à Médine après l’invasion arabe.

À l’époque des Mongols (13e ou 14e siècle après JC), qui coïncide avec le règne de Ghazan Khan, l’industrie a atteint un niveau très élevé en termes de style et de technique. Toutefois, on pense que l’excellence de cet art classique iranien, que l’on appelle aussi la renaissance du tapis persan, a eu lieu pendant le règne des Safavides, en particulier à l’époque du Shah Tahmasb I et du Shah Abbas I. Au cours de cette période, du XVIe au XVIIe, les tapis médaillon ont remplacé les tapis qui étaient alors connus pour leurs motifs mongols et timourides. Outre les tapis médaillon, le tissage de tapis comportant des images d’animaux ou de terrains de chasse dans leurs motifs est devenu populaire. Aujourd’hui il reste environ 3000 tapis de cette période et ils sont conservés dans les plus grands musées du monde ou dans des collections personnelles, pour donner un exemple nous pouvons citer le magnifique Tapis de Chasse du Musée Poldi Pezzoli de Milan.

Dans l’ensemble, les motifs des tapis représentent la façon dont les artisans perçoivent l’environnement, le climat et la nature. Les motifs des tapis faits à la main transmettent parfois un message représentant la culture, l’histoire, l’architecture, le climat et le temps. En outre, les motifs géométriques des tapis iraniens évoquent parfois un poème, un verset ou une sourate du Coran, un récit légendaire ou historique ou une anecdote des prophètes.

En Iran, chaque région a sa propre particularité de motifs, de couleurs et de matières premières. Mais ils partagent tous un point commun: le nœud asymétrique connu sous le nom de nœud persan, qui rend le tissu plus solide et plus compact. Le tapis est généralement tissé sur un métier vertical, mais en Iran, dans certaines régions comme à Bandar-e Turkman et à Kurdistan, il existe également des métiers à tisser horizontaux.

Le métier à tisser tend les fils de la chaîne et le tisserand ayant un dessin mental (Nomade) ou un dessin sur le papier (Urbain) exécute le tissage en nouant les fils le long des tracés horizontaux. Les fils qui servent à faire les nœuds peuvent être en laine, en soie ou en coton. Par conséquent, le fil précieux définit la qualité du tissage et le tapis aura une valeur plus élevée. Après le nouage, les fils de chaîne sont coupés et créent la frange qui émerge peu après la bordure extérieure. Enfin, le tapis est reconnu pour sa quantité de nœuds qui définit le raffinement du tissage. Aujourd’hui, les principaux centres de tissage de tapis tissés à la main en Iran sont les villes de Tabriz, Ispahan, Kashan, Kerman et Mashhad, Ardabil et d’autres régions comme Kurdistan et dans les tribus Qashqaei, Bakhtiari et Turkmen.

Suzan Douzi des Turkmènes

Travail d’aiguille des Turkmènes de l’Iran

Le mot Souzan signifie “aiguille” en persan, et l’artisanat du Souzan Douzi est une sorte de broderie avec des motifs élaborés de points jaunes et noirs qui sont généralement appliqués sur des tissus rouges. Cet artisanat est connu sous le nom de “Keshteh” ou “Siah Douzi”.

Le fil utilisé dans cet artisanat est en soie, mais dans certaines régions, on utilise des fils en laine et en coton aux couleurs plus vives. Le mot Siah Douzi, qui signifie littéralement “coudre en noir”, fait référence à la couleur du fil de soie qui constitue la partie la plus importante de ce tissu traditionnel. Suzan Douzi comporte plusieurs étapes, comme la préparation des couches de tissus, le piquage, etc.

Les couleurs et les motifs de cet artisanat local sont ancrés dans les croyances, les traditions et la culture de cette région du nord-est de l’Iran, de sorte que chaque motif et a une signification symbolique. Les motifs sont le plus souvent géométriques et symétriques et des fils teints naturellement sont utilisés pour les réaliser. Ces broderies peuvent être appliquées à divers vêtements traditionnels tels que “Charbeh”, une sorte de robe courte, “Kourteh”, une robe longue, “Chakman” un vêtement pour homme, un manteau appelé “Chabit” et une sorte de coiffe appelée “Buruk”.

Suzan Douzi de Sistan-et-Baloutchistan

Travail d’aiguille de Sistan

Suzan Douzi de Sistan-et-Baloutchistan est l’un des exemples les plus uniques d’artisanat en Iran. De nombreux documents montrent que cette broderie existait depuis les premières années de l’ère islamique dans cette région de l’Iran et qu’elle s’est ensuite épanouie et développée sous les dynasties timourides et safavides, XIV-XVI.

Suzan Douzi est utilisé pour décorer les pantalons, les robes, les blouses et les guêtres. Les vêtements locaux étant encore portés par les femmes dans de nombreuses villes et régions, la production de vêtements brodés est très courante dans les villages, grands ou petits, de Zahedan et Saravan à l’est et d’Iranshahr à l’ouest (généralement dans le sud-est de l’Iran). Les techniques de broderie diffèrent selon les régions.

Les différents types de Suzan Douzi sont représentés avec des couleurs très vives. Les détails, quant à eux, sont réalisés en vert, en bleu, en blanc et en noir. Il existe une caractéristique commune  dans toutes les broderies de ces régions, à savoir l’utilisation de motifs géométriques et linéaires. En fait, les motifs peuvent être divisés en trois groupes généraux : les motifs géométriques, qui sont les plus populaires dans les œuvres  Baloutch.  Les triangles, les carrés sont les principaux motifs et on les retrouve également dans d’autres objets d’artisanat comme la céramique ; les motifs floraux qui comprennent des motifs végétaux et animaux comme la rose rouge, la fleur à quatre pétales, le pissenlit, la fleur à huit pétales et les pattes de poule ; les autres éléments sont des éléments naturels, comme les montagnes, les rivières, etc. Outre les vêtements, la broderie baloutche est appliquée à la fabrication de tapis, de sacs et de coussins et de masques typiques de la région portés par les femmes.

Serviettes et tissus de Birjand

Holeh Bafi de Birjand

Holeh Bafi est l’artisanat dominant du village de Khorasad, l’une des communes de Birjand dans la province du Khorasan du Sud. Khorasad a été le premier village d’Iran à être enregistré comme le centre du célèbre artisanat des tissus et des serviettes. En effet, de par la douceur et la délicatesse des tissus et leur grande capacité d’absorption d’humidité, cet artisanat est connu dans tout l’Iran. Le matériau principal de ce tissu est principalement le fil de coton qui est utilisé comme trame insérée entre les lignes de chaîne. Outre le coton, la soie et la laine sont également incorporées dans ce beau et précieux tissu.

Holeh Bafi est fabriqué selon l’ancienne méthode de tissage à l’aide de la machine textile traditionnelle qui définit la caractéristique la plus importante et la plus remarquable de cet artisanat. Pratiquement toutes les étapes du processus sont réalisées par les mains et les pieds des producteurs, assis derrière la machine, qui gèrent la procédure par leurs mouvements synchronisés entre les mouvements des pieds et ceux des mains. Quant aux couleurs des serviettes, des colorants traditionnels et à base de plantes sont utilisés pour teindre les différents fils : écorce de grenade, écorce de noix, écorce d’oignon, “Golrang” ou carthame, orange, pistils de safran. D’autres produits similaires de la région peuvent être : des nappes, des vêtements et des écharpes. Il convient de rappeler que “Holeh Bafi” remonte à plus de trois cents ans et a été relancé en 2004 par un groupe de femmes de Khorasad qui ont fait revivre cette culture transmise par les générations précédentes.

Poterie de Zonouz

Zonouz est une ville de la province d’Azerbaïdjan oriental, près de la ville de Marand. C’est là que se trouve une mine de kaolin qui fournit le matériau pour la fabrication de poteries à Zonouz.

À une époque où la poterie en kaolin était rare et où la technologie pour fabriquer des ustensiles n’était disponible qu’en Chine, le sol d Zonouz était utilisé comme alternative. La plupart des poteries ont une glaçure. Une pièce de poterie est composée de deux parties, la première est le corps, et l’autre est le revêtement et le brillant sur le corps qui décore les objets et les rend résistants à l’eau et est appelé glaçure. Le corps de la céramique est fabriqué à partir de différents matériaux disponibles dans chaque région. A Zonouz, la principale terre de poterie est le kaolin qui est extrait des montagnes “Bilolukh”.

Lorsque les potiers de Zonouz fabriquent les objets souhaités, ils les exposent à l’air libre puis les peignent au pinceau. Après avoir été peints et séchés, ils sont plongées dans un mélange de glaçure blanche et la poterie reste blanche après la cuisson. La glaçure blanche est la plus courante et sert également de base à d’autres types de glaçure, préparée à partir d’un mélange d’étain, de plomb, de poudre de verre et de bicarbonate.

Dans cette région, on trouve de belles assiettes, des vases, des chandeliers, des cendriers, des services à thé, des cadres, des soucoupes, des bols et des sculptures d’animaux comme des mouflons, des cerfs, des chevaux, des chameaux.

Poterie de Yazd

L’art de la poterie est l’un des plus beaux et des plus anciens métiers de Yazd qui, de par son histoire et son importance économique, témoigne du goût artistique des habitants de la région centrale de l’Iran. Dans la ville de Meybod à Yazd, à Mend-e Gonabad à Khorasan et à Estahban à Fars, l’argile blanche est utilisée pour produire de la poterie et de la porcelaine. L’un des motifs les plus utilisés pour la décoration d’objets est le soleil représenté sous la forme d’une belle femme qui, en persan, est connue comme la dame du soleil “khorshid khanum”. Les autres motifs sont des feuillages décoratifs, des oiseaux, des poissons et des motifs abstraits de la poterie de Meybod.

Ces dessins et motifs créent un complexe de symboles et reflètent la vie, les rêves et les désirs de leurs créateurs. Les couleurs et les glaçures des céramiques sont principalement bleues, vertes et jaunes et les motifs sont dessinés avec de fines lignes noires.

Il y a de vastes terres argileuses et de collines d’argile à Ardakan. L’argile la plus pure et à grain fin se trouve principalement à Meybod, qui a développé un important commerce de poterie dans la région centrale d’Iran. En fait, la poterie de Meybod est directement liée à sa situation géologique et géographique. L’argile de haute qualité et les mines de silice et de kaolin de Yazd, ainsi que le climat désertique de cette région, sont une autre raison pour laquelle la fabrication de poterie est considérée comme un artisanat ancien et artistique.

Pateh Douzi de Kerman

Pateh Douzi, également connu sous le nom de “Selseleh Douzi”, est un artisanat important de la province de Kerman. Heureusement, cet artisanat est toujours pratiqué et la production de Pateh est l’un des artisanats les plus florissants en Iran.

Pateh Douzi, ou art de la couture de Pateh, est un type de broderie dans lequel le tissu est recouvert de points colorés. On choisit un morceau de tissu de coton blanc pur, après l’avoir lavé et coupé correctement, on brode la laine sur le tissu de coton en créant un motif coloré selon le choix du tisserand. Les fabricants de pateh sont le plus souvent des filles et des femmes de Kerman qui cousent les motifs issus de leur imagination sur des tissus larges et épais appelés Ariz. Ariz est un type de tissu artisanal qui, dans le passé, était utilisé pour fabriquer des jupes, des manteaux et des pardessus pour les femmes. Traditionnellement, les fils sont teints dans des couleurs telles que le bordeaux, le noir, le vert clair ou foncé, le jaune, l’orange, le rouge, le bleu foncé et ainsi de suite, mais de nouvelles couleurs ont été aussi ajoutées.

L’un des plus anciens morceaux de Pateh, datant de 1869, a été utilisé pour recouvrir la pierre tombale de Shah Nematollah Vali à Mahan. Cette œuvre est un exemple important et élaboré de cet artisanat. Seize femmes qualifiées de Kerman ont travaillé pendant deux ans et ce Pateh a été réalisé en cousant des fils de soie colorés sur un tissu en laine de couleur crème. L’une des caractéristiques du Pateh qui ajoute à sa beauté et à sa délicatesse est le motif traditionnel de l’arbre de vie ou “Boteh Jegheh”, qui est l’un des motifs iraniens les plus populaires.

Aujourd’hui, Pateh est plus répandu dans des villes comme Kerman, Sirjan et Rafsanjan, et est utilisé pour fabriquer des nappes, des couvertures de livres, des rideaux, des oreillers, des couvre-lits ou même pour encadrer et embellir les murs des maisons ou d’autres lieux.

Namad Mali de Semnan

Le traitement du feutre

L’un des nombreux produits artisanaux de Semnan sont les feutres dont la production remonte à des temps très anciens. La méthode du traitement du feutre est presque similaire dans les différentes régions d’Iran, mais ils varient parfois en couleur, en motif et en épaisseur. Les feutres sont connus pour être le plus ancien revêtement de sol fabriqué par l’homme. Il existe une célèbre légende racontée par les feutriers de Semnan, elle dit que le prophète Soleiman avait un fils qui était berger. Il voulait faire un tissu avec la laine de ses moutons. Un jour, il a essayé très fort mais n’a rien pu faire. De désespoir et de colère, il a frappé la laine avec son poing tout en pleurant sur son sort. Ses larmes ont coulé sur la laine et l’ont rendue compacte. Et c’est ainsi que le premier feutre a été fabriqué, selon la légende bien sûr !

Le feutre est un type de tissu fabriqué sans l’utilisation d’un métier à tisser, mais il est créé sur la base de deux principes fondamentaux. D’abord, l’humidité et ensuite l’application d’une pression. Dans le processus du traitement des feutres, de l’eau est versée sur des couches de matériaux pendant qu’ils sont comprimés, ce qui permet aux fibres de s’accrocher ensemble pour former une seule pièce de tissu. Le matériau le plus couramment utilisé pour les feutres est la laine de mouton tondue au printemps, car c’est elle qui possède les fibres les plus longues. La quantité de laine nécessaire pour un mètre carré de feutre est égale à la quantité de laine nécessaire pour fabriquer le tapis, mais comme le temps de fabrication du feutre est beaucoup plus court (environ une journée), son prix est bas.

Les feutres sont principalement des revêtements de sol. Mais ils sont également utilisés pour créer d’autres outils, tels que Korsi (une table basse en Iran, avec un radiateur en dessous ), les couvertures de chevaux, les ustensiles de cuisine, les poupées et les vêtements des derviches, la casquette des nomades et les tapis de prière. Les motifs et dessins en feutre sont généralement créés à partir de motifs abstraits inspirés de la nature. Quelques exemples sont le Chahar Goosh-e Khorshidi, un symbole du Soleil. Aujourd’hui, la fabrication de feutre est pratiquée dans des villes telles que Semnan et Shahroud, ainsi qu’à Ispahan, Yazd et Arak.