15 Jours
Durée
L’été, Le printemps
Dates
4/10
Physicalité
visite
Patrimoine mondial de l'UNESCO

Le charme des bazars

Une expérience sensorielle

15 jours/14 nuits

« Le charme des bazars » est un voyage idéal pour connaître les trois coins les plus populaires et les plus importants de l’Iran : Tabriz, Shiraz, Ispahan. Le circuit, en plus des paysages à couper le souffle, nous offre l’occasion de découvrir le Bazar par excellence, Bazar de Tabriz. Ce dernier a reçu la visite de célèbres explorateurs de la route de la soie, dont le grand voyageur vénitien Marco Polo. Tabriz est situé dans le nord-ouest de l’Iran, dans la région appelée l’Azerbaïdjan iranien. Cette ville fascinante, nichée sur les pentes des monts Alborz, se révèle aux yeux du visiteur par sa nature exubérante et sa richesse architecturale de style azerbaïdjanais. Ce style définit dès le premier instant une divergence anthropologique due au simple fait que dans la région de l’Azerbaïdjan iranien, on parle principalement L’ancien azéri. « Le charme des bazars » est une plongée dans l’histoire de la Perse à travers les bazars les plus fascinants du pays : Bazar de Tabriz, Bazar de Qazvin, Bazar Vakil à Shiraz et Bazar de la place Naqsh-e Jahan à Ispahan. L’Iran cache de grands trésors qui seront progressivement révélés en observant l’architecture de belles villes jusqu’à ce que nous atteignions les centres caravaniers isolés situés sur la route de la soie. Après la visite de Téhéran, la capitale moderne du pays, le voyage se poursuit à Tabriz, Kandovan, la Cappadoce de l’Iran, Jolfa et Chaldoran avec leurs magnifiques églises nichées dans les montagnes pittoresques, puis à Qazvin, Kashan et Yazd, dans le centre de l’Iran où vous pourrez vous familiariser avec Le zoroastrisme. Enfin, nous continuerons vers Ispahan et Shiraz, la ville des poètes, où nous visiterons Persépolis et Pasargades, en suivant les traces de la civilisation de la Perse ancienne.

« Le charme des bazars » est un circuit qui traverse la région du nord-ouest de l’Iran, L’Azerbaïdjan iranien, jusqu’à la région du Fars dans le centre et le sud de l’Iran, où, les sites archéologiques, l’élégance des villes et l’hospitalité de ses habitants pourront satisfaire même les plus exigeants !!

LIEU DE DÉPART / RETOURAéroport international IKA
HEURE DE DÉPARTVeuillez arriver au moins 3 heures avant le vol.
INCLUS
Vol domestiqueHébergement
Transport localGuide professionnel
NON INCLUS
Frais d’entrée
Repas

 

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Jour 1 : Arrivée à Téhéran

Arrivée à Téhéran, la capitale iranienne, située au pied du mont Alborz. Accueil par le représentant de l’agence SITO travel. Transfert à l’hôtel. Nuit à l’hôtel.

 

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Jour 2 : Téhéran - Tabriz

On commence par la visite de la capitale, la ville la plus dynamique et la plus effervescente de l’Iran. Avec une population de plus de 8 millions d’habitants, la métropole iranienne montre sa complexité dans une atmosphère chaotique comme toutes les grandes villes du monde. Cependant, Téhéran est une pierre angulaire de l’histoire moderne car elle offre ses musées extraordinaires aux voyageurs, comme le Musée des Joyaux de la Couronne, qui présente la collection la plus importante au monde. Ces dernières années, les avancées artistiques, les interventions architecturales et la renaissance de nombreux cafés de style traditionnel ont fait de Téhéran un labyrinthe fascinant, qui émerveille les voyageurs partout dans la ville.

Les visites de Téhéran :

  • Le musée national de l’Iran expose l’histoire, l’art et la culture à travers des découvertes archéologiques du sixième millénaire avant JC jusqu’à la période islamique, le septième siècle après JC. Il y a une merveilleuse collection de céramiques, de poteries et de bronze dans ce musée et en plus, chaque semestre, une exposition temporaire est organisée avec les objets archéologiques les plus précieux, empruntés à d’autres musées tels que Venise, Berlin, etc.
  • Le palais du Golestan, situé près du Grand Bazar de Téhéran, est un complexe remarquable qui trouve ses racines au 16ème siècle, lorsque Téhéran s’est lentement transformé d’un simple village en une véritable ville. Golestan signifie “jardin des fleurs” un exemple clair des jardins persans. L’histoire iranienne moderne est tellement redevable à cette collection que Mohammad Reza Pahlavi y a couronné en annonçant qu’il était le successeur de Cyrus le Grand. Ensuite, nous visitons l’entrée du Grand Bazar de Téhéran, où ils vendent “cuits et crus” et, comme affirme le proverbe persan, on peut tout acheter au bazar, du lait de poule à l’âme d’un homme !
  • Le Musée des Joyaux de la Couronne (ouvert uniquement du samedi au mardi) se situe dans un grand coffre-fort avec une porte de 25 cm d’épaisseur au sous-sol de la banque centrale iranienne. Le musée abrite des bijoux royaux, des pierres précieuses, un globe serti de pierreries, une variété de diadème, les couronnes de la dynastie Pahlavi et Qadjar, et le plus grand diamant rose du monde, Darya-e Nour (182 carats). Ce diamant est un symbole de la victoire que Nader Shah a rapportée de l’Inde en 1739, après ses conquêtes réussies.
  • Le musée du tapis est une alternative au musée des Joyaux de la Couronne.

Transfert à l’aéroport Mehrabad pour prendre le vol domestique vers Tabriz. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 3 : Tabriz

La région de l’Azerbaïdjan iranien occupe un petit territoire par rapport à la superficie totale de l’Iran. La région de l’Azerbaïdjan était une sorte d’agora internationale qui a vu tous les mouvements géopolitiques entre les empires safavide et ottoman, ainsi que l’arrivée des ambassadeurs chrétiens pour la diffusion du christianisme. Tabriz a un rôle fondamental dans l’histoire moderne de l’Iran car c’est ici, sur cette terre, que la phase initiale de l’une des plus importantes révolutions iraniennes est née : la Révolution constitutionnelle. Le cœur battant de l’histoire de cette terre était sans aucun doute Tabriz, situé au nord-ouest de l’Iran. Tabriz, la capitale de la province de l’Azerbaïdjan oriental, est aujourd’hui l’une des plus importantes métropoles du pays et un important centre de l’industrie des carreaux, des tracteurs, du textile et du tapis. Elle est également réputée pour la production des fruits secs. La fondation de cette ville historique remonte à 1500 avant J.-C., mais en raison de forts tremblements de terre, peu de bâtiments historiques sont restés debout. En 2012, Tabriz a été choisi comme la plus belle ville de l’Iran et a été nommée capitale du tourisme des pays islamiques en 2018. Tabriz a été la capitale de l’Iran pendant plusieurs dynasties telles qu’Ilkhanide, Qara Qoyunlu et Safavide. De plus, elle était la résidence de la famille royale et du prince héritier pendant la dynastie Qadjar. Tabriz est connu comme «la ville des premiers» et le complexe historique du bazar de Tabriz est le plus grand bazar couvert au monde. D’un point de vue culturel, ce qui souligne l’importance de Tabriz est l’échange culturel et religieux avec les pays voisins tels que la Turquie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La visite de Tabriz et de sa riche histoire nous donnera l’occasion de réfléchir aux événements sociohistoriques tels que la révolte du tabac, la révolution constitutionnelle et le statut économique du bazar de Tabriz.

Après le petit-déjeuner, visite de la capitale de l’Azerbaïdjan iranien :

  • Le Musée d’Azerbaïdjan ou le Musée archéologique de Tabriz qui protège un répertoire d’objets historiques exposés dans trois salles principales. Les salles contiennent des objets découverts lors des fouilles en Azerbaïdjan qui pourront nous renseigner sur le passage de l’art persan, de l’Iran à l’Occident. L’un des secteurs les plus intéressants sera évidemment celui de la céramique et de la terre cuite datant des XIIe et XIIIe siècles après J.-C., à l’époque où la calligraphie avait une influence artistique sur la décoration des objets. Outre le Musée national d’Iran à Téhéran, le Musée d’Azerbaïdjan possède la plus grande collection appartenant à différentes époques de l’histoire iranienne.
  • Mosquée bleue construite en 1465, sur ordre du souverain Abu al-Muzaffar Jahanshah, mécène et également poète de la dynastie turkmène Qara Qoyunlu. Ce n’était pas seulement une mosquée mais un grand complexe contenant une bibliothèque, un couvent des derviches, un jardin, des bains et un mausolée. Suite au tremblement de terre du 18ème siècle, aujourd’hui, seule une partie de la mosquée est restée debout grâce à la collaboration et à la restauration des archéologues. Le plan de la mosquée a une forme différente de celui des autres mosquées en Iran. En fait, le style particulier de la Mosquée bleue, connu sous le nom de style azéri, est inhabituel pour le monde persan, notamment parce qu’il confirme une influence ottomane à Tabriz. Parmi les photographes, attirés par cette msoquée, on pourrait mentionner Luigi Montabone (photographe italien) qui a photographié la mosquée en 1862. Voici une description d’Ella Maillart (voyageuse, écrivaine, photographe suisse) de la fascinante Mosquée bleue : «Ce sentiment particulier quand vous êtes amoureux et que vous pensez n’avoir jamais compris, jusqu’alors, la splendeur d’un ciel de minuit où les étoiles, différentes les unes des autres, brillent d’un tel éclat qu’elles semblent venir vers vous. Cette mosaïque extraordinaire vous fait rêver d’un coin où chaque étoile est une fleur colorée» .
  • Bazar de Tabriz est un complexe exceptionnel qui comprend environ 35 km de passages couverts, avec plus de 7000 commerces, 24 caravansérails et 28 mosquées. L’activité principale à l’intérieur du bazar était la fabrication des tapis, mais il est également réputé pour son orfèvrerie, la vente de fruits secs, d’épices et du célèbre fromage de la région appelé Lighwan. Le bazar de Tabriz en Iran est un bazar traditionnel, et était le centre de la vie économique autour duquel se déroulait la plupart des activités des habitants. Du point de vue architectural, le bazar contenait plusieurs bâtiments dont la forme était adaptée à la basse température hivernale de Tabriz. Le bazar de Tabriz est un exemple brillant car il comprend presque tous les exemples imaginables possibles d’un complexe adapté aux activités économiques : boutiques, ateliers, entrepôts, maison de commerce, caravansérails, passages, intersections. De plus, la deuxième section du bazar était consacrée à des lieux liés à d’autres activités socioreligieuses : mosquées, écoles coraniques, espaces dédiés aux cérémonies religieuses, gymnase traditionnel iranien, salons de thé, tavernes et salons de coiffure. En bref, ce labyrinthe commercial pourra nous faire perdre des heures dans son univers fascinant et nous faire vivre une expérience sensorielle unique. Il suffit de marcher et de prendre une grande bouffée d’air pour s’enivrer du parfum de la cannelle fraîchement moulue, de la laine des tapis de Saray-e Mozaffari, du fromage frais et du pain Barbari, le pain typique des Azéris d’Iran, fraîchement cuit.

L’après-midi dédié à l’excursion dans le village de Kandovan, célèbre pour ses maisons creusées dans les roches volcaniques, situé dans une belle vallée du Mont Sahand avec une vue pittoresque. Ces maisons, encore habitées aujourd’hui, de par leurs formes coniques particulières, n’ont pas besoin de climatisation, en été ni de chauffage, en hiver.

Retour à Tabriz. Une promenade dans le jardin de Shah Goli (El Goli).

Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 4 : Tabriz- Kara Kelisa- Jolfa –Tabriz

Certains viennent en Iran, en espérant trouver, outre Persépolis, les monuments de la culture islamique, la splendeur des mosquées de la période islamique ou, en bref, tout ce qui aurait un rapport avec l’Islam. Tout cela est bien sûr plausible, mais nous ne devons pas négliger la présence des minorités religieuses et surtout les lieux de culte où elles pratiquent leur foi. Pour donner un exemple, il faut aussi savoir que dans le nord-ouest de l’Iran, à la frontière de l’Azerbaïdjan, il y a un certain nombre d’églises anciennes reconnues par l’UNESCO comme des sites du patrimoine mondial. En fait, en Iran, les catholiques, d’un point de vue religieux, sont divisés en trois rites différents : assyro-chaldéen, arménien et latin, et cinq diocèses. La population catholique vivant en Iran est remarquablement petite. 98,79 % de la population est musulman (principalement chiites, les sunnites : 5 à 10 %), il y a aussi des chrétiens : 0,37 % et d’autres religions : 0,84 % (y compris les zoroastriens et les juifs). Le critère qui rend ce mélange religieux fascinant est l’arrivée des religions en Iran, la diffusion de la foi et la construction des lieux de culte. Les lieux de culte des grandes religions présentes en Iran sont situés dans des zones différentes selon la présence de leurs communautés. Par exemple, dans la zone centrale, au sud-est, se trouvent les temples du feu des Zoroastriens, tandis que dans le nord-ouest et à Ispahan se trouvent les églises catholiques et dans la partie occidentale de l’Iran, le mausolée d’Esther et de Mordechai, un lieu de culte par excellence de la religion juive. Tout cela rend notre voyage plus intéressant en approfondissant notre connaissance sur les différentes religions présentes en Iran.

Journée consacrée à la visite de la belle Kara Kelisa ou Église noire – le nom est dû à la couleur noire des pierres avec lesquelles l’église a été construite. En langue azérie, « kara » signifie noir. L’église Saint-Thaddée est l’un des plus anciens et des plus remarquables monuments chrétiens subsistant en Iran et revêt une grande importance pour la communauté orthodoxe arménienne du pays. Les Arméniens affirment que l’Église noire a été la première église au monde et qu’elle a été construite en 68 après J.-C., par l’un des apôtres de Jésus, Saint Thaddée, venu en Iran pour prêcher les enseignements du Christ. L’église se compose de deux parties : une structure noire, le bâtiment d’origine de l’église d’où elle tire son nom, et une structure blanche, l’église principale, qui a été ajoutée à l’aile ouest du bâtiment d’origine en 1810 après JC.

Nous continuons la visite vers l’autre magnifique lieu de culte appelé l’église St. Stéphanos. Le bâtiment où la pratique du christianisme date du 9e siècle après J.-C. L’église est située dans une zone montagneuse où la rivière Aras (Gihon dans la Bible) coule à travers la vallée de la frontière iranienne, à quelques pas de la capitale de la République autonome de Nakhitchevan. En fait, le monastère est situé au milieu de la nature abondante de la zone frontalière, il est une combinaison de l’architecture iranienne et byzantine qui sera plus tard connue pour le style particulier de l’architecture arménienne. Le clocher du monastère est entièrement octogonal et a une couleur rose saumon due aux pierres taillées dans les rochers des montagnes environnantes. De loin, le monastère ressemble à une forteresse car il possède un portail en bois et en fer forgé, une enceinte fortifiée et une série de tours d’où il était possible d’effectuer la surveillance nocturne. À côté de la salle de prière se trouve un cloître de plan carré où il y a de nombreuses pièces pour accueillir les séminaristes qui ont passé une partie de leur vie à suivre les cours de l’école religieuse du monastère de Saint Stéphanos. En fait, depuis des millénaires, cette région est une voie de transit pour les commerçants, les armées et les fidèles.

Retour à Tabriz. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 5 :Tabriz – Soltaniyeh – Qazvin – Téhéran

Nous partons pour Téhéran en laissant derrière nous la ville de Tabriz, qui a enrichi notre bagage culturel. En chemin, nous nous arrêterons dans la ville de Soltaniyeh, puis nous continuerons vers Qazvin, l’ancienne capitale des Safavides, où nous visiterons le magnifique Bazar qui se trouvait sur la principale artère de la route de la soie et enfin nous arriverons à la mégapole iranienne, Téhéran.

Le dôme de Santa Maria del Fiore (Duomo), construit sur une cathédrale du XIIIe siècle à Florence, est considéré comme structure la plus proche du Dôme de Soltaniyeh. La construction de la cathédrale a commencé en 1296 par l’architecte florentin Arnolfo di Cambio, mais la réalisation du dôme est restée une problématique pendant plus de cent ans. Le projet a finalement été confié à Filippo Brunelleschi, qui a fait construire un dôme à double coque d’une hauteur de 39 m. Le dôme, érigé entre 1420 et 1436, est l’une des réalisations architecturales les plus importantes et les plus impressionnantes du XVe siècle. Comme l’a démontré Piero Sanpaolesi, le dôme de Santa Maria del Fiore, en appliquant la structure à double coque, a peut-être été inspiré par celui de Soltaniyeh. Soltaniyeh, une petite ville d’Iran située à environ 300 km au sud-est de Tabriz. Pendant une trentaine d’années, elle a été la résidence d’été des tribus mongoles Ilkhanides.

Le dôme de Soltaniyeh, le plus grand dôme en brique du monde, d’une hauteur d’environ 48,5 mètres, repose sur une haute construction octogonale, dont chaque côté mesure près de 80 mètres. Le dôme, recouvert par les carreaux de faïence turquoise, est entouré de huit minarets. Si vous voulez découvrir les symboles, les motifs floraux, la géométrie, la calligraphie et la symétrie de l’architecture iranienne, vous devez contempler chaque coin de cet édifice qui, par sa beauté chromatique, vous laissera sans voix.

Qazvin est l’une des cinq premières villes d’Iran en termes d’attractions historiques. La fondation de Qazvin remonte à la période de Shapur Ier, au IVe siècle après J.-C. Qazvin souligne aujourd’hui son importance dans des lieux économiques, culturels et sociaux tels que la mosquée et le caravansérail. En plus d’être le carrefour crucial de la route de la soie, cette ville a également été la capitale de l’Iran pendant 57 ans à l’époque des Safavides. Au cours de notre visite, nous nous promènerons dans l’élégant couloir de la Saray-e Sa’d al-Saltaneh, l’un des endroits les plus spectaculaires du bazar traditionnel de Qazvin. Ce caravansérail en briques contient plusieurs portes d’entrée, certaines sont reliées aux rues avoisinantes et d’autres sont reliées à différentes parties du Bazar. Les portes d’entrée s’ouvrent sur un vestibule d’un beau style architectural. Il y a un Chahar-Sough sur le côté sud, avec un dôme au-dessus. Autour de ce passage en forme de croix latine, il y a 16 salles à un mètre de haut et des portes en bois sculpté.  Après avoir visité le Bazar de Qazvin, nous partons pour Téhéran.

Le soir, arrivée à Téhéran. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 6 : Téhéran- Qom- Kashan

Si nous descendons au sud de Téhéran, nous arrivons à Qom, l’une des villes saintes de l’Iran, dominée par un sanctuaire dédié à Hazrat-e Masumeh. Fatima Masumeh « Innocente » était la fille du septième imam Musa ibn Ja’far et la sœur d’Ali ibn Musa al-Reza, huitième imam des chiites et descendante du prophète. Hazrat-e Masumeh est née, en 789 après JC., dans la ville de Médine. En 816, quand elle se rendait à Marv pour rendre visite à son frère, elle serait tombée malade (ou blessée lors du pillage de la caravane). Lorsque la caravane qui la transportait est arrivée à Saveh, elle a été transportée à Qom où elle est décédée à l’âge de 27 ans. Des milliers de chiites du Moyen-Orient se rendent chaque année en Iran, se consacrant aux rituels de pèlerinage dans les sanctuaires des saints. Dans le complexe du sanctuaire de Hazrat-e Masumeh, il est autorisé aux musulmans d’avoir accès à la chambre funéraire.

Arrivée à Kashan, la cité des caravanes, située au bord du désert Dasht-e-Kavir.

  • À Kashan, il y a aussi le jardin Fin, l’un des jardins iraniens les plus célèbres que l’on peut visiter lors d’un voyage en Iran. Ce jardin a été conçu par Shah Abbas 1er comme paysage terrestre du paradis. Le concept du jardin persan n’attire l’âme que lorsque le voyageur écoute la mélodie de l’eau de source, qui s’écoule dans différents canaux. Aujourd’hui encore, le bassin central, appelé « Shotor Galou » (gorge de chameau), est responsable de la distribution de l’eau à tous les autres canaux en respectant le principe de « vases communicants ». En 1600, le jardin persan en Iran est devenu particulièrement important parce que Shah Abbas 1er l’a choisi comme un lieu idéal pour le couronnement royal et c’est quand il est monté sur le trône. Mais deux siècles plus tard, les rois qadjars ont également choisi le jardin persan Fin comme le centre opérationnel de la cour. Au milieu de la verdure du jardin Fin, seuls les cyprès et les platanes peuvent expliquer la symétrie et l’élégance du jardin persan. Des peintures murales extraordinaires de l’époque qadjar nous aident à découvrir les secrets du jardin Fin où le grand vizir réformiste, Amir Kabir, a été exécuté.
  • Nous visiterons le hammam du Sultan Ahmad, le complexe thermal de la période safavide, doté d’un système hydraulique précis et d’un système de chauffage particulier. En fait, en montant sur le toit du hammam, nous aurons l’occasion de voir les détails de ce système.
  • Nous terminerons cette journée par la visite de l’école-mosquée Agha Bozorg. La mosquée qui a été décrite comme « le plus beau complexe islamique de Kashan ». Elle a un style d’architecture particulier, remarqué par sa formé symétrique : deux grands iwans, l’un devant le mihrab et l’autre par l’entrée. Une cour qui possède une seconde cour au milieu et qui comprend un jardin et une fontaine. L’iwan devant mihrab a deux minarets avec un dôme en brique.

Dîner dans un restaurant et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 7 : Kashan- Ardestan- Naein- Meybod- Yazd

Quand on parle de la maison, Kashan a toujours un modèle exemplaire. A part ses collines millénaire, Kashan est aussi connu pour ses maisons du XIXe siècle également appelées « bioclimatiques ». Il faut savoir que Kashan a un climat désertique et une période estivale très chaude. Les habitants ont donc inventé des maisons sur deux ou trois niveaux différents. Là où on pourrait se rafraîchir ou se réchauffer en fonction de la saison. Kashan est aussi connue pour la production de l’eau de rose persane de haute qualité. En fait, le voyage en Iran prend désormais son parfum original, celui des pétales de roses cultivées dans les collines du plateau central iranien. Cette belle ville, située dans une oasis de verdure, abrite toujours quelques-unes des plus belles maisons traditionnelles de la région, comme la magnifique maison du riche marchand de la famille des Tabatabaei. Au cours de la visite, imaginez une maison dont le chef est le père de la famille « Pedar » qui souhaite réunir ses fils en une maison afin de pouvoir gérer toute la famille. Cela met en évidence deux critères de l’architecture irano-islamique : l’introversion et l’extroversion.

Après la visite de Khan-e Tabatabaei (la maison des Tabatabaei), départ pour Yazd. En cours de route nous visitons les deux anciennes mosquées d’Ardestan et de Naein et le centre historique avec le Bazar, tombé en désuétude aujourd’hui.

Sur le chemin, nous visitons aussi la ville de Meybod avec ses ateliers de céramique peintes à la main.

Il y a un complexe qui comprend un caravansérail et une glacière. Cette construction en forme de Trullo a surtout servi à la conservation de la glace pendant l’été. La production de glace a eu lieu pendant l’hiver dans les piscines extérieures devant la glacière. Avec sa forme conique, il protégeait le réservoir interne, qui contenait de la glace, du soleil. Le diamètre du réservoir intérieur – correspond au niveau de la porte d’entrée – atteint également 13 mètres et diminue progressivement, près de 6 mètres. La hauteur interne de la glacière du point le plus bas au point le plus haut était de 21 mètres.

Arrivée à Yazd. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 8 : Yazd

Petit déjeuner. Journée complète consacrée à la visite de la ville, l’une des plus intéressantes de l’Iran et l’ancien centre zoroastrien.

  • Atash-Kadeh – Le Temple du Feu. C’est une erreur de penser que les Zoroastriens vénèrent le feu. Avant d’aller dans le Temple du Feu, où le feu sacré brûle toujours, il faut reconnaître le Feu comme un élément sacré car, selon cette philosophie, c’est la Source de Pureté et de Lumière. Ici à Yazd, dans le Temple du Feu, cette flamme sacrée brûle depuis plus de 15 siècles et n’a jamais été éteinte. La personne en charge, Mobad, doit vider les cendres et fournir du bois pour garder le feu allumé, afin que les pratiquants puissent s’y tourner car le feu est considéré comme la source du bien.
  • Masjed JamehLa mosquée du vendredi – Les deux plus hauts minarets (de 48 mètres de haut) de l’Iran se trouvent dans cette mosquée.

Cette mosquée est non seulement célèbre pour la hauteur de se minarets, mais aussi pour son splendide portail principal, décoré de carreaux de majolique incrustés ; c’est en fait un chef-d’œuvre artistique qui propose l’une des œuvres les plus fascinantes d’Iran. Pour observer les détails de la coupe des carreaux de faïence, il suffit de s’approcher de la façade principale.

  • Centre historique et le quartier ancien de Fahadan. Yazd doit sa renommée principalement à l’architecture de la vieille ville, entièrement construite en adobe. Les monuments les plus importants du centre historique sont cependant les “tours du vent” qui surplombent les toits et qui se voient bien de loin. Pour cette raison, Yazd a également été surnommée la “ville des tours à vent”.

Ces tours, appelées « Badgir » (attrape-vent) servent à fournir la ventilation nécessaire, car les maisons n’ont pas beaucoup de fenêtres à l’extérieur. Pendant la journée, Badgir élimine l’air chaud de l’intérieur et, pendant la nuit, conduit de l’air frais de l’extérieur vers l’intérieur du bâtiment. Le système se repose sur deux principes :  la différence de pression d’air et la différence de température.

  • Le musée de l’eau. En Iran, en particulier dans les zones désertiques comme Yazd, il y avait un système d’irrigation souterrain qui alimentait les oasis en eau douce, à travers un système de canaux souterrains de vingt kilomètres de long, avec des puits d’inspection appelés “mil”, creusés artificiellement le long du chemin du canal. Ces puits verticaux garantissaient l’accès au tunnel souterrain, tant pour le prélèvement d’eau que pour faciliter les travaux d’entretien éventuels. Les canaux, en persan connu sous le nom de Kariz ou Qanat, ont été creusés en donnant l’inclinaison naturelle du sol, de sorte qu’ils transportaient l’eau vers la terre. Au long du chemin, les canaux subissaient une perte minimale d’eau par l’évaporation et l’eau potable était pure. Grâce au musée de l’eau, vous avez la possibilité de connaître les détails de cette œuvre millénaire de l’Iran.
  • Les tours du silence: Ici tout s’arrête. En fait, il s’agit d’un cimetière, très différent des autres, un lieu sacré pour les Zoroastriens. Les défunts étaient amenés au sommet de la tour par des travailleurs spéciaux, appelés “Salar”, les seuls à pouvoir toucher les morts. Ainsi, ils laissaient les cadavres à l’intérieur des bâtiments circulaires et là, grâce aux agents atmosphériques et aux vautours, il ne restait que des os qui étaient ensuite déplacés vers le puits au centre de la tour, où, enfin, les morts trouvaient le repos perpétuel. Les quatre éléments de la nature : l’air, l’eau, le feu et la terre sont considérés comme sacrés pour les Zoroastriens. La terre ne devait donc pas être contaminée par des restes humains, donc ni l’enterrement, ni la crémation n’étaient pas prévus. Le choix de nom « les tours du silence » a été bien fait. Ici, c’est le silence absolu, adouci par le bruit du vent.
  • Ensuite, dans le labyrinthe de la vieille ville, entouré de murs, nous pouvons visiter les exemples raffinés des maisons traditionnelles, sans entrer dans des sites tels que le mausolée de Seyed Rokn od-Din, le cénotaphe des 12 Imams, XIIe siècle, avec une inscription, en lettres coufiques, des noms des 12 imams chiites et de la, soi-disant, prison d’Alexandre.
  • Le bazar ancien de Yazd et le complexe Amir Chakhmagh.
  • Le soir, vous visiterez Zur-Khaneh, un lieu typique iranien dédié au sport traditionnel iranien. Zur-Khaneh, également connu comme la maison de force, était à l’origine une sorte d’éducation martiale pour les soldats sous l’empire perse. (La visite dépend des jours et des horaires des séances d’entraînement).

Dîner dans un restaurant. Nuit à l’hôtel.

 

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Jour 9 : Yazd- Abarkuh- Pasargades- Shiraz

Le matin nous partons pour Shiraz, et à mi-chemin avant d’arriver à Pasargades nous visiterons la ville d’Abarkuh : un exemple urbain particulier où les maisons sont construites en adobe (Architecture bioclimatique), un système d’isolation en été et en hiver. Le même système a été appliqué dans la construction d’une ancienne glacière qui fournissait et produisait de la glace pendant les mois les plus chauds de l’année. À Abarkuh, nous visiterons l’un des plus anciens cyprès du monde qui, selon certaines sources, aurait environ 4000 ans.

Un programme de voyage culturel devrait enrichir les connaissances du voyageur, et Pasargades, la première capitale politique et diplomatique de l’Iran antique, est capable de le faire. Cyrus le Grand, le père des soldats mèdes et perses, a célébré la conquête de Babylone avec un document qui a été défini plus tard comme la première charte des droits de l’homme : Le cylindre de Cyrus, un document en argile, dans lequel la libération des exilés y compris les juifs a été enregistré. À Pasargades, ce qui saute aux yeux à première vue, c’est le tombeau de Cyrus d’un plan carrée et construit en blocs de pierre. Ce qui ressemble à une ziggourat mésopotamienne. Cyrus le Grand, en construisant sa tombe, voulait respecter ses racines, les anciennes civilisations de l’Iran. Des siècles après sa mort, il a même su surprendre Alexandre le Grand qui après être entré à l’intérieur de son tombeau a vu le message suivant : « Ô homme, qui que tu sois et d’où que tu viennes, je suis Cyrus, celui qui donna l’empire aux Perses. Ne m’envie donc pas ce peu de terre qui recouvre mon corps ! ».

Sur le chemin, visite du site archéologique Pasargades, la première capitale de l’empire perse, fondée en 546 avant JC par Cyrus le Grand. À Pasargades le vrai paradis est né, « le jardin persan ». Parmi les ruines du site, il existe trois palais royaux et un magnifique bas-relief : le palais privé de Cyrus, la salle d’audience et le tombeau de Cyrus. Pasargades était autrefois entourée de deux rivières dont, à l’aide d’un canal d’irrigation particulier, l’eau traversait le jardin persan et après être purifiée, entrait la ville.

Arrivée à Shiraz. Dîner au restaurant et nuit à l’hôtel.

 

10

Jour 10 : Shiraz- Persépolis- Shiraz

Le mot Fars ou Pars est le nom d’une province dont la capitale est Shiraz. Avec un peu de réflexion sur le mot Pars, nous nous rendons compte que nous sommes ici au cœur de l’histoire, et c’est dans cette région que les Perses ont construit Parseh, également connue sous le nom de Persépolis : la ville des Perses. Shiraz couvre un si vaste axe historique qu’il va de IVe siècle avant JC aux années 1700. À Shiraz, les vrais poèmes des Iraniens seront vraiment tangibles, car ici, dans ce centre historique, les bâtiments, les jardins, les bazars et les mosquées, ils racontent une culture qui embrasse chaque visiteur avec tant de tendresse. Les habitants de la ville disparaissent dans le midi et réapparaissent, sur la place Arg, dans l’après-midi jusque tard dans la nuit. Ils adorent la nature et la tradition du pique-nique et ils sont considérés comme les gens les plus gaies et joyeux de l’Iran. Pour découvrir l’ambiance de Shiraz, le seul nom de la ville nous dit tout. Il faut aller au tombeau du poète perse “Hafez” ou flâner dans les ruelles du Bazar Vakil, où de nombreux marchands européens transportaient le produit célèbre du dieu de Bacchus ! Après le petit-déjeuner, on consacre la matinée à l’excursion dans le magnifique site historique des Achéménides du IVe siècle avant JC et les Sassanides du IIIe siècle après JC. Sur le chemin du retour à Shiraz, nous visiterons les sites de la période médiévale et islamique.

La visite aux alentours de Shiraz :

  • Le matin, nous partons pour Persépolis, une ville sainte, construite par Darius en 524 avant JC, pour célébrer le Norouz (nouveau jour) ou le nouvel an persan (le 21 mars). Persépolis a été conquis et puis incendié par Alexandre le Grand, en représailles des ravages de Xerxès en Grèce. L’excursion à Persépolis révèlent les détails sur cette magnifique ville où Darius et Xerxès ont fait venir les meilleurs artisans, de tout l’empire perse, à travailler contre rémunération en vertu de la loi royale. Cette excursion ne vous apporte pas qu’une compréhension approfondie de l’architecture mais aussi, en visitant les bas-reliefs du palais Apadana, vous lirez un livre sur l’anthropologie. Au milieu des ruines, vous visiterez les palais majestueux qui ne s’arrêtent pas d’impressionner les voyageurs : Le palais des Cent-Colonnes où le roi recevait ses généraux, la salle d’audience (le palais Apadana), avec un plan carré de six rangées de colonnes hautes d’une vingtaine de mètres. Le palais est desservi par deux larges escaliers ornés par les bas-reliefs exceptionnels.

De retour à Shiraz :

  • Saray-e Moshir: Unique en son genre. Une cour avec des arbres, des boutiques et un bassin au milieu. Un monde de rêves qui laisse voler l’imagination.
  • Le complexe Vakil comprend une mosquée et un bazar, unique en Iran grâce à son architecture en briques peints et ses toits voûtés, l’air frais y circule en été aussi bien qu’en hiver.
  • Le mausolée de Hafez: Grand poète du XIVe siècle et mentor soufi. La douceur de la philosophie persane est née entre les lignes des poèmes de Hafez. Ce qui immortalise ce poète, dépasse le sens de sa poésie qui mettent en évidence sa pensée soufie. La surprise se réside dans le fait que les paroles de Hafez sont liées à Bacchus et Vénus. Alors, lire le Divan de Hafez c’est se promener dans son jardin paradisiaque pour comprendre la contradiction qui existe entre un doux mouvement Stilnovo et la modernité qui se produit : cela pourrait-il sembler une poésie subversive !

Dîner au restaurant et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 11 : Shiraz- Naqsh-e Rostam- Ispahan

Le matin, après le petit-déjeuner et avant de partir pour Ispahan, nous visiterons la mosquée Nasir à Shiraz, l’une des beautés du voyage en Iran.

  • La mosquée Nasir : Le mot « Elégance » se trouve à travers les carreaux colorés dans une ambiance sacrée. Le printemps de Shiraz se reflète sur les murs, les vitraux et les carreaux de faïence. Cette mosquée est une œuvre d’art de la fin des années 1800. Également connue sous le nom de « mosquée rose », cet endroit confortable est un monde chromatique des pétales de rose, d’iris et même au-delà.

Sur le chemin vers Ispahan, nous visitons :

  • Le site archéologique Naqsh-e Rostam, une nécropole incontournable à visiter, qui gardent toujours les tombeaux de pierre des grands rois achéménides. Il n’est pas exagéré de dire que Naqsh-e Rostam est le site le plus riche en preuves historiques, de tous les sites de l’Iran. Il y existe : un magnifique bas-relief des Elamites, 1300 avant JC, la forme particulière des tombes royales et des inscriptions en vieux persan, 400 avant JC, les documents importants de l’époque sassanide et des manuscrits en persan, 300 après JC. ! La visite d’un seul site archéologique, vous permet de contempler l’Iran de l’époque des Elamites jusqu’à la défaite de Valérien, l’empereur romain qui a combattu contre le roi Shapur.

En fin de journée, nous arrivons à Ispahan, l’une des plus belles villes de l’Iran. Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 12 : Ispahan

Le petit-déjeuner et puis la journée est consacrée à une promenade dans la ville et visiter les magasins d’artisanat.

  • La place royale, la place Naqsh-e Jahan (l’image du monde), le cœur de la ville. Autour de la place, vous trouverez des commerces d’artisanat où l’on vend des peintures miniatures, des objets d’incrustation de turquoise (Firouzeh-Koubi), des objets d’émaillage (Minakari), des tissus traditionnels. La place Naqsh-e Jahan accueillait les hommes d’affaires qui cherchaient le raffinement artistique. La place Naqsh-e Jahan était autrefois destinée au jeu de polo dont il existe toujours les poteaux.
  • La mosquée de la reine ou la mosquée de Sheikh Lotfollah est un magnifique chef-d’œuvre de l’époque séfévide. Shah Abas a nommé le talentueux architecte iranien, Ali Akbar Isfahani comme chef de la construction de cette mosquée qui a duré près de 17 ans. Sur l’ordre du Shah, cette mosquée a été dédiée au père de son épouse afin que le religieux libanais puisse avoir une école coranique à Ispahan. L’architecture de cette mosquée est un peu particulière et différente des autres mosquées. Elle n’a pas de minarets, ni de cour intérieure et ni de bassin à ablutions. Pourtant, l’extraordinaire décoration intérieure et extérieure, les jeux de lumière dans le mihrab, la gloire de la calligraphie sur un fond azur et la complexité des motifs et des dessins islamiques, font de cette mosquée, la plus belle de l’Iran.
  • La mosquée du Shah, aujourd’hui connue sous le nom de la mosquée de l’Imam est la manifestation du génie de son architecte. Une fois terminé les visites de l’intérieure de la mosquée, rendez-vous au milieu de la place Naqsh-e Jahan, vous pouvez constater une grandeur inhabituelle des minarets et une déviation intelligente, volontaire et consciente pour atteindre une harmonie esthétique avec la place. La mosquée de l’Imam est un chef-d’œuvre unique dans laquelle toutes les décorations et toutes ses particules trouvent leur sens dans la symétrie géométrique. La cour intérieure est ornée d’un bassin à ablutions, entouré de quatre iwans majestueux. Amusez-vous du jeu de l’écho au moment de l’appel à la prière.
  • Ali Qapu est un palais où le Shah accueillait ses invités. Le palais Ali Qapu a six étages et une porte qui le relie à la place royale. De la place Naqsh-e Jahan, vous avez une vue sur la terrasse du palais avec ses dix-huit colonnes. Les détails qui font de ce palais un chef d’œuvre : le bassin au 5e étage, les plafonds en stuc, les matériaux et les ornements utilisés sur les murs, et enfin, des escaliers en colimaçon qui mènent à la salle de musique, enchanteresse, décorée en stuc qui représente des vases et d’autres thèmes similaires et qui, ensemble, contribuent à rendre la pièce plus acoustique.
  • Le palais Tchehel Sotoun (des quarante colonnes) est un palais royal utilisé pour les cérémonies. À quelques pas de la place, un autre magnifique jardin persan brille dans la cour de ce palais. Le palais est toujours vivant au cœur de ce magnifique jardin, comme si la vie royale n’a pas cessé d’y exister. Les peintures miniatures persanes racontent des histoires qui ouvrent une porte culturelle aux visiteurs.

Dîner dans le restaurant. Nuit à l’hôtel.

 

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Jour 13 : Ispahan

La multiethnicité iranienne est un facteur important pour comprendre l’Iran d’aujourd’hui. Alors que certains des nomades vivent sur le plateau iranien depuis des siècles, d’autres groupes ethniques tels que les Turkmènes ou les adeptes d’autres religions, comme les chrétiens, sont venus en Iran pour des raisons géopolitiques et leur présence a prouvé la tolérance du pays d’accueil à l’égard d’autres ethnies et religions. Les Arméniens ont dû déménager en Iran sur les ordres directs de Shah Abbas I. En fait, les Arméniens de la région de Jolfa en Arménie, dans les années 1920, ont quitté leur patrie dévastée par les conflits entre les Ottomans et les Séfévides, et sont arrivés à Ispahan et ont construit leurs églises. Depuis, le califat arménien a commencé une nouvelle phase religieuse-sociale en Iran. Le quartier Jolfa d’Ispahan a accueilli les Arméniens et Shah Abbas, par un manuscrit signé par lui-même, leur a permis d’établir de nouveaux liens commerciaux et religieux, en leur donnant une certaine liberté soutenue directement par la cour séfévide. Les Arméniens ont ouvert une voie commerciale importante dans la capitale séfévide. En outre, le bureau du califat arménien a été centralisé principalement par la publication de nouveaux textes religieux utilisant l’invention de Gutenberg en Iran.  La beauté de l’architecture et les détails des peintures murales dans la cathédrale Vank surprennent tout voyageur.

  • La cathédrale Vank et son musée attenant racontent l’histoire d’un peuple qui a vécu en dehors de leur patrie depuis plus de 300 ans. L’Iran savait non seulement comment les accueillir mais aussi comment les protéger des conflits sociaux qui les menaçaient. Dans la cour de la cathédrale Vank, les Arméniens ont ouvert, avec un tel soin, un musée d’anthropologie où vous pouvez vous plonger dans la culture d’un pays du passé jusqu’à nos jours. Ce n’est pas la fin de l’histoire car la cathédrale Vank n’est pas la seule église à Ispahan. Chaque année, le 24 avril, les Arméniens se réunissent à la cathédrale Vank pour commémorer les victimes du génocide arménien en 1915. Dès que vous entrez dans la très élégante cour de la cathédrale de Vank, en descendant les escaliers de l’entrée principale, vous pouvez voir l’un des plus importants monuments du peuple arménien, dédié aux personnes qui ont perdu la vie lors de cette grande tragédie.
  • S’installer à Ispahan signifie être surpris et enrichi par la culture locale. Pour aller du quartier Jolfa à la grande mosquée de vendredi d’Ispahan, il faut traverser la rivière Zayandeh Rud. C’est comme cette rivière définit une frontière entre les deux quartiers religieux d’Ispahan. Traverser le quartier arménien et entrer dans le quartier très populaire de la Grande Mosquée, nous ramène à la religion officielle iranienne : le chiisme. Visite de la mosquée de vendredi à Ispahan est l’une des visites les plus importantes, car on pourrait admirer les progrès de l’architecture irano-islamique du XVIIe au XIXe siècle. Alors, il n’est pas faux de dire que la mosquée du vendredi d’Ispahan est l’une des plus anciennes et plus complètes en son genre dans tout le pays. Au 14e siècle, un exemple de mihrab, appelé le mihrab d’Oljaito est né dans cette mosquée. Ce monument en stuc est composé de matériaux spéciaux, des inscriptions en 3D accompagnés de motifs sculptés floraux et géométriques. La mosquée a deux espaces complètement reconnaissables, même pour les inexpérimentés : l’espace intérieur et l’espace extérieur. Les couleurs brique à l’intérieur et les couleurs bleu azur et turquoise à l’extérieur sont à admirer. Aller d’un espace à l’autre, nous permet de voyager dans le temps surtout quand on est sous le dôme Taj al-Moluk, le plus beau dôme en brique de l’Iran.
  • La fin des visites, on se lance dans la foule. A Ispahan, lorsqu’une visite se termine, l’autre commence et le voyageur se prépare inconsciemment à écouter les récits de la ville comme Shahrzad les raconte des Mille et une nuits. Pour ceux qui aiment se perdre dans les ruelles et passer du temps avec les gens, il y a un bazar juste à l’entrée principale de la mosquée. Promenez-vous dans les magasins et régalez-vous du parfum des épices. Après 40 minutes de marches, vous rejoindrez la place Naqsh-e Jahan. Avant de continuer avec le bazar, vous pouvez satisfaire votre curiosité en visitant les synagogues de la communauté juive d’Ispahan. C’est ainsi qu’on parle de de la multiethnicité ce que l’on ne trouve pas facilement dans d’autres parties du monde.
  • La visite des ponts sur la rivière Zayandeh-Rud : le pont aux 33 arches (Sio Se Pol)
  •  et le pont Khaju (Pol-e-Kaju).

Visite libre. Dîner dans un restaurant et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 14 : Ispahan- Natanz- Abyaneh- Aéroport

– En cours de route, vous visiterez la ville de Natanz, pour admirer sa mosquée du vendredi, « Masjed Jameh », et le mausolée d’Abdol-Samad.

Nous continuons le voyage le long des monts Karkas (vautour) et nous entrons ici dans une merveilleuse étape. Au fond d’une vallée se niche l’un des plus anciens villages traditionnels d’Iran “Abyaneh“, à 2200 mètres d’altitude. Le village, dont les origines remontent à l’époque achéménide (400 avant J.-C.), est entouré des ruines d’une forteresse sassanide de 300 après J.-C. Il est également célèbre tant pour la couleur ocre rouge de ses maisons que pour la rose dessinée sur les foulards longs des femmes du village. (La faisabilité de cette visite dépend de la saison et de la neige).

Retour vers Téhéran sous la couleur rouge du coucher de soleil. On a l’impression que le voyage en Iran vient de commencer. Vous aviez, à peine, commencé à connaître l’Iran et les Iraniens et c’est déjà l’heure de partir. Mais vos bagages ne ressemblent plus au moment d’arrivée, ils sont maintenant pleins d’émotions, d’enthousiasme et de connaissance de la culture iranienne. Certains voyageurs pensent à organiser des souvenirs : des pistaches, des tissus traditionnels, des pierres turquoises. Ils s’inquiètent des frais de la surcharge de leurs bagages. On pourrait tout mettre dans nos bagages sauf une chose : l’hospitalité des personnes que nous avons croisées dans les marchés, les sites historiques ou les restaurants. Cette image est gravée dans les cœurs et est un souvenir éternel que le voyageur emporte avec lui partout où il va, et sera une bonne motivation pour un deuxième voyage en Iran.

Le voyage se poursuit jusqu’à l’aéroport. Dîner et court repos à l’hôtel IBIS près de l’aéroport.

 

15

Jour 15 : Retour chez vous

Transfert à l’aéroport international Imam Khomeini pour prendre le vol vers votre destination.

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