Le temple sacré de Chak Chak
Entre les montagnes et la plaine désertique, se trouve une Kaaba zoroastrienne au sommet d’une montagne, au milieu de la solitude du désert. Chak Chak est situé à 60 km de la ville de Yazd, près du village de Sharif Abad, à Ardakan, la deuxième ville la plus importante de la province de Yazd. A travers ce paysage désertique accompagné d’une petite chaîne de montagnes mauve et rose, au bout d’un chemin orné de puits (kariz) au cœur du désert central de l’Iran, perché sur le flanc d’une falaise, ce village inhabité accueille chaque année du 14 au 18 juin des zoroastriens du monde entier.
La légende, dans la croyance zoroastrienne, attribue ce lieu à Nikbanou, la deuxième fille du dernier souverain sassanide, Yazdegerd III. Nikbanou aurait fui ici sous l’attaque de l’armée arabe envahissante en 640 après JC. L’empire sassanide a été la dernière dynastie impériale en Perse avant la montée de l’Islam. Nikbanou aurait prié Ahura Mazda pour sa protection contre ses ennemis, car elle craignait d’être capturée. En réponse à ses prières, la montagne s’est miraculeusement ouverte et l’a mise à l’abri. Le temple comprend une grotte de source qui coule encore au sommet de la montagne surplombant le désert. Deux lanciers apparaissent sur deux grandes portes de bronze à l’entrée et devant un arbre sacré, qui devait être le bâton de la princesse. A l’intérieur, un feu brûle sur l’autel central et trois bougies allumées dans une niche. Ici, on lit les trois commandements radicaux des Zarathoustra : bien penser, bien parler, bien agir.
La raison du choix de nom Chak Chak (Pir-e-Sabz)
Le nom Chak Chak est dérivé du bruit de l’eau qui s’écoule dans la grotte. Selon la légende, ces gouttes sont des larmes de chagrin que la montagne verse en mémoire de Nikbanou, ou même ses propres larmes de douleur.
Plusieurs logements sont construits, dans les falaises sous le sanctuaire, pour accueillir les pèlerins. Il existe également cinq autres sanctuaires, tous situés au pied d’une montagne et près d’une source, Pir-e Naraki, Pir-e Banou Pars, Pir-e Narestan, Pir-e Herisht et le Seti Pir. (Pir signifie lieu de pèlerinage).
Le zoroastrisme, qui date du VIIe siècle avant J.-C., est l’ancienne religion iranienne. Elle est devenue la religion officielle sous l’empire Sassanide qui ont régné sur la Perse pendant quatre siècles jusqu’à la conquête arabe.
Zoroastre, Zarathushtra ou Zarathustra, est le « prophète » et le fondateur du zoroastrisme. Ahura Mazda est le créateur du ciel et de la terre et le Dieu suprême et unique.
Farvahar est l’ange gardien, l’âme et l’esprit, basé sur trois principes fondamentaux : les bonnes pensées, les bonnes paroles et les bonnes actions.
L’Avesta est l’ensemble des textes sacrés sous forme d’un livre.
Les quatre éléments sacrés sont la Terre, l’Eau, l’Air, le Feu qui symbolisent la création du Monde. Les zoroastriens respectent le feu comme un symbole divin.
Le temple du feu, où les Zoroastriens pratiquent leurs rituels devant le feu, est considéré comme le symbole divin et la source de la pureté. Il est donc faux de penser qu’ils sont les adorateurs du feu. Les zoroastriens pratiquent la première religion monothéiste du monde.
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L’architecture de Chak Chak
L’entrée de la grotte est accessible par de nombreuses marches et il vaut la peine de les monter pour apprécier l’isolement qui distingue cet endroit. Il y a aussi un vieil arbre dans le sanctuaire qui, selon la croyance zoroastrienne, du point où la canne de Nikbanou a touché la terre, cet arbre vert est apparu et il est très sacré pour les Zoroastriens.
Le point intéressant et étonnant est l’émergence de cet arbre de la pierre, qui est une merveille de la nature. Le sol du temple a été recouvert de marbre, le toit est recouvert de pierre et les murs sont obscurcis par les feux qui brûlent éternellement dans le sanctuaire. De plus, les murs sont décorés par les images de grandes figures zoroastriennes.
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