Les groupes ethniques en Iran

Grâce aux conquêtes et à la tolérance des rois, depuis toujours, l’Iran était un pays multiculturel et multiethnique.

« Les Perses sont le peuple le plus ouvert aux coutumes étrangères », disait Hérodote.

Les groupes ethniques les plus importants dans ce pays sont : les Perses (la majorité des Iraniens), les Lors et les Arabes à l’ouest, les Kurdes à l’ouest et au nord-est, les Azéris au nord-ouest, les Turkmènes au nord-est, les Baloutches au sud-est et les Arméniens.

Les Perses

Ils sont le groupe ethnique le plus nombreux de l’Iran, 65% de la population. Ce peuple aryen, installé en Iran depuis le deuxième millénaire avant J.-C, parle persan. À part l’Iran, ils habitent en Afghanistan, en Ouzbékistan et en Tadjikistan.

Les Lors

 Ils sont des iraniens indigènes, rattachés étroitement aux Persans. Leur langue est Lori qui est une langue et pas un dialecte.

Jusqu’au XXe s., ils étaient nomades qui habitaient plutôt à Khorramabâd, mais les Pahlavis les ont sédentarisés et ils ont occupés la ville de khorramabâd ou les villes plus grandes.

Leur caractéristique ethnoculturelle est la danse folklorique lori.

Les Arabes

Habitant principalement dans la province du Khuzestan, au bord de la Golfe Persique et à Chiraz. Une population minoritaire par rapport aux autres groupes ethniques de l’Iran, ils représentent 4% de la population. Parlant arabe, ils portent leurs propres vêtements traditionnels. Ils ont émigré en Iran avant l’invasion arabe et se sont installés surtout dans les villes du sud.

Les Kurdes

Les kurdes d’Iran sont installés surtout à l’ouest du pays dans les province d’Azerbaïdjan oriental, Kurdistan, Kermânchâh, Ilam, Hamadān et dans une région à l’est du pays qui est Khorāsān. Ils représentent 12% de la population iranienne, qui parle en leur propre langue avec des dialectes régionaux, ainsi que le sorani et le kurmandji. La majorité des kurdes en Iran sont sunnites mais à Kermânchâh et à Ilam, il y a des kurdes chiites. La danse et le chant kurdes sont très connus.

Les Azéris

Le peuple Azéri représente entre 16% et 25% de la population iranienne qui occupe plutôt la partie du nord-ouest du pays. Les régions d’Azerbaïdjan de l’est et de l’ouest, Ardabil, Qazvin et Zanjân ont la majorité de Turcs.

La langue azéri est une variante de la langue turque. La plupart des Azéris sont chiites.

La cuisine, le chant, la musique et la danse des Azéris sont parmi les plus connus en Iran.

Les Turkmènes

En général, les Turkmènes vivent dans le nord du pays et à la frontière du Turkménistan, comme Māzandarān et Khorāsān. Ce peuple est d’origine turque mais sont différents des Azéris.

Les Baloutches

Les Baloutches cicent dans le sud-est de l’Iran et surtout dans la province Sistan O Baloutchistan. Outre les Baloutches de l’Iran, les Afghans et les Pakistanais peuvent aussi être considérés comme des Baloutches. Ce peuple a gardé toute son authenticité : sa langue et ses us et coutumes.

Les Arméniens

À l’époque de Shah Abbas et sous sa protection, les premiers groupes d’Arméniens ont commencé à s’installer en Iran. Les arméniens d’Iran appartiennent à l’Église Apostolique et sont concentrés dans les villes d’Ispahan, de Téhéran et de Tabriz. Ils forment la communauté chrétienne la plus importante d’Iran.

Les Qashqais

La grande tribu Qashqai constitue l’une des plus grandes tribus de l’Iran et se divise en 6 sous-tribus. Les Qashqai résident surtout dans la province de Fars et en particulier Shiraz. La plupart d’entre eux ont opté pour une vie nomade. Etant d’origine turque, ils ont au fil du temps immigré vers Fars et y se sont installés.

Les Bakhtiaris

Le groupe éthique Bakhtiari est originaire de tribu Lor. Ils habitent à Chahar Mahal Bakhtiari et à Khuzestan. Une partie des Bakhtiaris ont opté pour une vie nomade et l’autre ont sédentarisé. La langue Bakhtiari est une dialecte de la langue Lori.

Les Juifs

À l’époque de Cyrus le Grand, les Juifs ont été autorisés à retourner sur la terre d’Israël, qui, à l’époque, faisait partie de l’Empire achéménide, pour reconstruire leur temple. Mais certains d’entre eux sont restés en Iran et ont pratiqué librement leur religion.

De nombreux Juifs habitaient dans les villes de Téhéran, d’Ispahan et de Tabriz dont la plupart ont quitté l’Iran avant la révolution islamique. Cependant, certains ont préféré de rester dans leur pays natal.

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