9 Jours
Durée
Pour tous les âges
Âge
L’été, Le printemps
Dates
visite
Patrimoine mondial de l'UNESCO

Plus de paysages, plus de culture

9 jours/8 nuits

 

“Plus de paysages, plus de culture” est un voyage idéal pour découvrir la culture azérie, les églises orthodoxes, les bazars de la route de la soie et la fête juive, Pourim. Le circuit, en plus des paysages à couper le souffle, nous offre l’occasion de découvrir les lieux de culte et le Bazar par excellence dans le monde, bazar de Tabriz. Ce dernier a reçu la visite de célèbres explorateurs de la route de la soie, dont le grand voyageur vénitien Marco Polo. Tabriz est situé dans le nord-ouest de l’Iran, dans la région appelée l’Azerbaïdjan iranien. Cette ville fascinante, nichée sur les pentes du mont Alborz, se révèle aux yeux du visiteur par sa nature exubérante et sa richesse architecturale de style azéri. Ce style définit dès le premier instant une divergence anthropologique due au simple fait que dans la région de l’Azerbaïdjan iranien, on parle principalement l’ancien azéri.

“Plus de paysages, plus de culture” est une plongée dans l’histoire de la Perse à travers des sites de grande importance historique tels que Takht-e Soleiman, Bisotun, le bazar de Tabriz, le tombeau d’Avicenne et la maison kurde de Sanandaj, ville qui nous permet de mieux connaître l’histoire du peuple kurde, et d’enrichir notre bagage culturel. L’Iran cache de grands trésors que l’on découvre en visitant l’architecture des belles villes jusqu’aux origines de l’architecture seldjoukide dans les célèbres villes azerbaïdjanaises et kurdes. Nous verrons le génie des habitants du village de Palangan, nous aurons aussi l’occasion de découvrir l’histoire des mèdes à Ecbatane et de visiter le mausolée d’Esther et de Mardochée. “Plus de paysages, plus de culture” est un voyage qui traverse la région de l’Azerbaïdjan jusqu’à la région du Kurdistan, où la popularité, l’élégance de la nature et l’hospitalité de ses habitants pourront satisfaire même les plus exigeants !!

LIEU DE DÉPART / RETOURAéroport international Tabriz/ IKA
HEURE DE DÉPARTVeuillez arriver au moins 3 heures avant le vol.
INCLUS
RepasHébergement
Transport localGuide professionnel
NON INCLUS
Frais d’entrée
Vol domestique

1

Jour 1 : Arrivée à Tabriz

Arrivée à l’aéroport international de Tabriz.

Transfert à l’hôtel et repos.

 

2

Jour 2 : Tabriz- Monastère de Jolfa (monastère Saint-Stepanos) – Monastère Saint-Thaddée (Qara Kelisa) – Tabriz

Certains viennent en Iran, en espérant trouver, outre Persépolis, les monuments de la culture islamique, la splendeur des mosquées de la période islamique ou, en bref, tout ce qui aurait un rapport avec l’Islam. Tout cela est bien sûr plausible, mais nous ne devons pas négliger la présence des minorités religieuses et surtout les lieux de culte où elles pratiquent leur foi. Pour donner un exemple, il faut aussi savoir que dans le nord-ouest de l’Iran, à la frontière de l’Azerbaïdjan, il y a un certain nombre d’églises anciennes reconnues par l’UNESCO comme des sites du patrimoine mondial. En fait, en Iran, les catholiques, d’un point de vue religieux, sont divisés en trois rites différents : assyro-chaldéen, arménien et latin, et cinq diocèses. La population catholique vivant en Iran est remarquablement petite. 98,79 % de la population est musulman (principalement chiites, les sunnites : 5 à 10 %), il y a aussi des chrétiens : 0,37 % et d’autres religions : 0,84 % (y compris les zoroastriens et les juifs). Le critère qui rend ce mélange religieux fascinant est l’arrivée des religions en Iran, la diffusion de la foi et la construction des lieux de culte. Les lieux de culte des grandes religions présentes en Iran sont situés dans des zones différentes selon la présence de leurs communautés. Par exemple, dans la zone centrale, au sud-est, se trouvent les temples du feu des Zoroastriens, tandis que dans le nord-ouest et à Ispahan se trouvent les églises catholiques et dans la partie occidentale de l’Iran, le mausolée d’Esther et de Mardochée, un lieu de culte par excellence de la religion juive. Tout cela rend notre voyage plus intéressant en approfondissant notre connaissance sur les différentes religions présentes en Iran.

Journée consacrée à la visite de la belle Kara Kelisa ou Église noire – le nom est dû à la couleur noire des pierres avec lesquelles l’église a été construite. En langue azérie, « kara » signifie noir. L’église Saint-Thaddée est l’un des plus anciens et des plus remarquables monuments chrétiens subsistant en Iran et revêt une grande importance pour la communauté orthodoxe arménienne du pays. Les Arméniens affirment que l’Église noire a été la première église au monde et qu’elle a été construite en 68 après J.-C., par l’un des apôtres de Jésus, Saint Thaddée, venu en Iran pour prêcher les enseignements du Christ. L’église se compose de deux parties : une structure noire, le bâtiment d’origine de l’église d’où elle tire son nom, et une structure blanche, l’église principale, qui a été ajoutée à l’aile ouest du bâtiment d’origine en 1810 après JC.

Nous continuons la visite vers l’autre magnifique lieu de culte appelé l’église St. Stéphanos. Le bâtiment où la pratique du christianisme date du 9e siècle après J.-C. L’église est située dans une zone montagneuse où la rivière Aras (Gihon dans la Bible) coule à travers la vallée de la frontière iranienne, à quelques pas de la capitale de la République autonome de Nakhitchevan. En fait, le monastère est situé au milieu de la nature abondante de la zone frontalière, il est une combinaison de l’architecture iranienne et byzantine qui sera plus tard connue pour le style particulier de l’architecture arménienne. Le clocher du monastère est entièrement octogonal et a une couleur rose saumon due aux pierres taillées dans les rochers des montagnes environnantes. De loin, le monastère ressemble à une forteresse car il possède un portail en bois et en fer forgé, une enceinte fortifiée et une série de tours d’où il était possible d’effectuer la surveillance nocturne. À côté de la salle de prière se trouve un cloître de plan carré où il y a de nombreuses pièces pour accueillir les séminaristes qui ont passé une partie de leur vie à suivre les cours de l’école religieuse du monastère de Saint Stéphanos. En fait, depuis des millénaires, cette région est une voie de transit pour les commerçants, les armées et les fidèles.

Retour à Tabriz, dîner dans un restaurant traditionnel, nuit à l’hôtel.

 

3

Jour 3 : Tabriz- Kandovan, la Cappadoce iranienne

La région de l’Azerbaïdjan iranien occupe un petit territoire par rapport à la superficie totale de l’Iran. La région de l’Azerbaïdjan était une sorte d’agora internationale qui a vu tous les mouvements géopolitiques entre les empires safavide et ottoman, ainsi que l’arrivée des ambassadeurs chrétiens pour la diffusion du christianisme. Tabriz a un rôle fondamental dans l’histoire moderne de l’Iran car c’est ici, sur cette terre, que la phase initiale de l’une des plus importantes révolutions iraniennes est née : la Révolution constitutionnelle.

Visite de la capitale de l’Azerbaïdjan iranien :

  • Le Musée d’Azerbaïdjan ou le Musée archéologique de Tabriz qui protège un répertoire d’objets historiques exposés dans trois salles principales. Les salles contiennent des objets découverts lors des fouilles en Azerbaïdjan qui pourront nous renseigner sur le passage de l’art persan, de l’Iran à l’Occident. L’un des secteurs les plus intéressants sera évidemment celui de la céramique et de la terre cuite datant des XIIe et XIIIe siècles après J.-C., à l’époque où la calligraphie avait une influence artistique sur la décoration des objets. Outre le Musée national d’Iran à Téhéran, le Musée d’Azerbaïdjan possède la plus grande collection appartenant à différentes époques de l’histoire iranienne.
  • Mosquée bleue construite en 1465, sur ordre du souverain Abu al-Muzaffar Jahanshah, mécène et également poète de la dynastie turkmène Qara Qoyunlu. Ce n’était pas seulement une mosquée mais un grand complexe contenant une bibliothèque, un couvent des derviches, un jardin, des bains et un mausolée. Suite au tremblement de terre du 18ème siècle, aujourd’hui, seule une partie de la mosquée est restée debout grâce à la collaboration et à la restauration des archéologues. Le plan de la mosquée a une forme différente de celui des autres mosquées en Iran. En fait, le style particulier de la Mosquée bleue, connu sous le nom de style azéri, est inhabituel pour le monde persan, notamment parce qu’il confirme une influence ottomane à Tabriz. Parmi les photographes, attirés par cette msoquée, on pourrait mentionner Luigi Montabone (photographe italien) qui a photographié la mosquée en 1862. Voici une description d’Ella Maillart (voyageuse, écrivaine, photographe suisse) de la fascinante Mosquée bleue : ” Ce sentiment particulier quand vous êtes amoureux et que vous pensez n’avoir jamais compris, jusqu’alors, la splendeur d’un ciel de minuit où les étoiles, différentes les unes des autres, brillent d’un tel éclat qu’elles semblent venir vers vous. Cette mosaïque extraordinaire vous fait rêver d’un coin où chaque étoile est une fleur colorée “.
  • Bazar de Tabriz est un complexe exceptionnel qui comprend environ 35 km de passages couverts, avec plus de 7000 commerces, 24 caravansérails et 28 mosquées. L’activité principale à l’intérieur du bazar était la fabrication des tapis, mais il est également réputé pour son orfèvrerie, la vente de fruits secs, d’épices et du célèbre fromage de la région appelé Lighwan. Le bazar de Tabriz en Iran est un bazar traditionnel, et était le centre de la vie économique autour duquel se déroulait la plupart des activités des habitants. Du point de vue architectural, le bazar contenait plusieurs bâtiments dont la forme était adaptée à la basse température hivernale de Tabriz. Le bazar de Tabriz est un exemple brillant car il comprend presque tous les exemples imaginables possibles d’un complexe adapté aux activités économiques : boutiques, ateliers, entrepôts, maison de commerce, caravansérails, passages, intersections. De plus, la deuxième section du bazar était consacrée à des lieux liés à d’autres activités socioreligieuses : mosquées, écoles coraniques, espaces dédiés aux cérémonies religieuses, gymnase traditionnel iranien, salons de thé, tavernes et salons de coiffure. En bref, ce labyrinthe commercial pourra nous faire perdre des heures dans son univers fascinant et nous faire vivre une expérience sensorielle unique. Il suffit de marcher et de prendre une grande bouffée d’air pour s’enivrer du parfum de la cannelle fraîchement moulue, de la laine des tapis de Saray-e Mozaffari, du fromage frais et du pain Barbari, le pain typique des Azéris d’Iran, fraîchement cuit.
  • L’après-midi dédié à l’excursion dans le village de Kandovan, célèbre pour ses maisons creusées dans les roches volcaniques, situé dans une belle vallée du Mont Sahand avec une vue pittoresque. Ces maisons, encore habitées aujourd’hui, de par leurs formes coniques particulières, n’ont pas besoin de climatisation, en été ni de chauffage, en hiver.

Dîner et nuit dans l’une des structures typiques du village.

 

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Jour 4 : Kandovan- Takht-e Soleiman- Takab

Continuons vers Takab. Pendant le voyage, nous visiterons l’un des endroits les plus magiques de tout l’Iran : Takht-e Soleiman. Ce site archéologique de la période sassanide est caché parmi les montagnes pittoresques qui nous accompagnent pendant le voyage, faisant de ce site, l’un des plus pittoresques de l’Iran. Takht-e Soleiman, outre son histoire prestigieuse, regroupe une série de critères pour mieux comprendre la culture des zoroastriens et leur lieu de culte. Ici, à Takht-e Soleiman, ce qui surprend chaque visiteur, c’est la beauté raffinée d’un lieu magique où l’eau et le feu se combinent pour créer une terre sacrée où chaque roi devait se rendre avant de poser le pied sur les marches du trône hérité.

  • Le site archéologique de Takht-e Soleiman, au nord-ouest de l’Iran, est situé dans une vallée au milieu d’une région de montagnes volcaniques. Le site comprend le principal sanctuaire zoroastrien, partiellement reconstruit pendant la période Ilkhanide au XIIIe siècle, ainsi qu’un temple dédié à Anahita de la période sassanide, VIe et VIIe siècles. L’architecture du temple du feu, ainsi que celle des salles de rassemblement des rois et d’autres palais, a influencé de manière significative le développement architectural pendant la période islamique qui a eu lieu après la dissolution du pouvoir sassanide au 7e siècle après J.-C. Takht-e Soleiman est aussi associé à des croyances bien plus anciennes que le zoroastrisme, ainsi qu’à des figures et des légendes bibliques significatives.

Le site est formé d’une plate-forme ovale qui s’élève à environ 60 m au-dessus de la vallée environnante. Elle possède un petit puits artésien de calcaire, qui a formé un lac de 120 m de profondeur. De là, de petits ruisseaux transportent l’eau dans les terres environnantes. Les Sassanides ont occupé le site à partir du 5e siècle, y construisant le sanctuaire royal. Le sanctuaire était entouré d’un mur en pierre de 13 mètres de haut, de 38 tours et de deux entrées au nord et au sud. Le bâtiment principal est le temple du feu zoroastrien ou Azargoshnasb qui est situé sur la rive nord du lac. Ce temple, construit en briques, a un plan carré typique des temples du feu sassanides. Ce critère architectural des sassanides est devenu un modèle exemplaire pour la construction d’autres lieux de culte de la période islamique. A l’est du temple, il y a une autre salle carrée réservée au “feu éternel”. À l’est se trouve le temple d’Anahita. Les résidences royales sont situées à l’ouest des temples.

Dîner au restaurant et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 5 : Takab- Sanandaj

Les origines des Kurdes reviennent à un peuple indo-européen installé dans la région du Kurdistan. Les Kurdes sont membres d’un groupe ethnique et linguistique vivant en Irak, en Syrie, au sud-est de l’Anatolie, dans les montagnes du Zagros à l’ouest de l’Iran. La plupart des Kurdes vivent dans des régions contiguës de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie, une région géographique assez vaguement définie, appelée Kurdistan. L’Iran et l’Irak reconnaissent chacun officiellement ces entités : la province occidentale iranienne du Kurdistan et la région autonome kurde au nord de l’Irak.  La langue kurde est une langue iranienne occidentale proche du persan et du pashto. On estime que la population kurde est de 30 à 40 millions, y compris des communautés en Arménie, en Géorgie, au Kazakhstan, au Liban, en Syrie et en Europe.

Les Kurdes pratiquaient le mode de vie nomade, vivant de l’agriculture et de l’élevage sur les plaines de Mésopotamie et les hauts plateaux de Turquie et d’Iran. Ils exercent une agriculture marginale, notamment parce que la zone montagneuse empêchait la culture des céréales, ce qui donnait la possibilité de cultiver des arbres. L’application des frontières nationales depuis la première guerre mondiale a empêché la migration saisonnière des troupeaux, obligeant la plupart des Kurdes à abandonner leur mode de vie dans les villages et à se consacrer à l’élevage des moutons et à l’agriculture ; d’autres ont adopté des emplois non liés à leur mode de vie traditionnel. D’un point de vue anthropologique, la culture kurde est radicalement liée à la vie en montagne : la formation des sociétés et des villages dans les vallées du Zagros, les maisons kurdes typiques, le travail constant au printemps et en été pour pouvoir lutter contre le froid glacial en hiver. En bref, la neige, le froid et les basses températures définissent les critères de base de la société kurde ex-nomade. La culture kurde, outre la poésie, les vêtements, l’architecture et les festivals traditionnels, maintient constamment une forme musicale encore pratiquée par les familles kurdes en Iran. Il est intéressant de savoir qu’au Kurdistan iranien, il existe une culture liée à la production de la grenade et que, pendant la saison des récoltes, les villages organisent, chaque année, un festival au cours duquel les femmes apportent les premières grenades sur un plateau en cuivre et les hommes assistent au défilé en jouant de la musique euphorique avec l’instrument de musique typique des Kurdes, « le sitar ».

Arrivée à Sanandaj, chef-lieu de la région du Kurdistan iranien. Nous visiterons le musée archéologique du Kurdistan, la maison kurde, la mosquée Jameh, bazar du centre historique de 1600 sur le modèle de la place Naqsh-e Jahan à Ispahan. La visite de Sanandaj met en évidence la multiethnicité de l’Iran, car en se promenant dans les rues de la ville, on peut découvrir la tradition, les traits du visage, la langue et les vêtements traditionnels du peuple kurde. (En cas de fermeture des musées ou du bazar, les visites seront terminées le lendemain avant de quitter Sanandaj).

Dîner et nuit à l’hôtel.

 

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Jour 6 : Sanandaj- Palangan- Kermanshah

Départ pour Kermanshah, en cours de route, visite du village kurde Palangan.

Comme à Masouleh, le village de Palangan se développe aussi en terrasses. On pourrait voir l’exemple des maisons traditionnelles kurdes dans ces régions montagneuses : le toit d’une maison sert de cour à l’autre maison. Les matériaux utilisés pour la construction de ces maisons sont généralement locaux.

Dans la plupart des villes froides, les cours des maisons sont situées à un mètre et demi plus bas que les trottoirs, de sorte que pendant la saison des pluies, l’eau courante des ruisseaux et des cours d’eau peut entrer dans le jardin et les réservoirs de stockage d’eau.

Le chauffage des pièces, relativement petites, reste encore le problème le plus difficile dans les régions montagneuses de l’Iran. L’espace consacré à la chambre est souvent froid et les gens utilisent une méthode traditionnelle pour se réchauffer : « Korsi ». Sous une table, ils placent une bassine en métal remplie de charbon de bois brûlant sans flamme ni fumée. La table est dressée avec une couverture très épaisse appelée « Lahaf Korsi ». Les membres de la famille tendent leurs pieds sous la table en tirant la couverture pour couvrir le reste du corps. Du thé et des aliments de grignotage sont servis sur la même table. Cette pièce sert aussi de chambre à coucher et les membres de la famille dorment sous la table ayant le corps au chaud sous la couverture !

Après la visite de ce village, nous partons pour Kermanshah :

La province de Kermanshah est située sur la route stratégique qui reliait la Mésopotamie au plateau iranien. Cette route était militairement et commercialement importante, notamment pour le commerce du lapis-lazuli et de la soie. De plus, la région environnante est riche en sites préhistoriques et historiques tels que Bisotun et le temple d’Anahita. Les fouilles effectuées dans les grottes locales révèlent la présence humaine préhistorique dans cette région. Le site principal, à Bisotun, a été presque continuellement occupé depuis la préhistoire jusqu’à l’arrivée de Darius. Ces témoignages néolithiques précèdent l’apparition des zones civiles dans les régions occupées par différents peuples. À partir du troisième millénaire avant J.-C., la route de Babylone à Ecbatane (capitale des Mèdes à Hamadan), servait de voie de pénétration militaire dans le territoire des Mèdes par les Assyriens.

Taq-e Bostan– Après la chute des Parthes, les Sassanides reprirent le pouvoir en renouvelant un nouvel empire perse : l’Empire sassanide. Le nom sassanide identifie la dynastie qui a régné sur la Perse entre la domination des Parthes et la conquête islamique en 636 après JC. Le terme sassanide dérive de Sassan, qui était prêtre du temple d’Anahita – la déesse de l’eau – à Istakhr, une ville de Fars, qui était à l’époque un royaume de l’Empire parthe. Babak, son fils, gouverneur de la ville, profitant de la guerre de succession entre les prétendants au trône de l’empire au début du troisième siècle, se révolta et se proclama roi de Perse. Ardashir I, également connu sous le nom d’Artaxerxès par les grécophones, a vaincu l’armée parthe et a ainsi conquis les provinces iraniennes et mésopotamiennes restantes et a été couronné Shahan Shah (roi des rois) à Ctésiphon en 226 après JC. Taq-e Bostan est le seul endroit où l’on peut en apprendre davantage sur les détails d’un bas-relief de la période sassanide représentant la succession du pouvoir avec la présence des personnages très pertinents tels que Mitra et Anahita. Le plus grand bas-relief, sous la plus grande arche, représente la scène de la chasse royale par excellence où les détails de chasse abondent comme s’il s’agissait d’un livre illustré.

Dîner et nuit à l’hôtel.

 

7

Jour 7 : Kermanshah- Bisotun- Hamadan

Dans la matinée, départ pour Hamadan. En cours de route, visite du site archéologique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui nous permet de connaître les détails du document le plus brillant laissé par Darius en Iran : les bas-reliefs de Bisotun. Continuons vers Kangavar pour visiter le temple d’Anahita (la déesse de l’eau).

  • Bisotun ou Behistun est situé sur l’ancienne route marchande qui relie le plateau iranien à la Mésopotamie et possède des vestiges de la période de la préhistoire à la période médiévale, achéménide, sassanide et ilkhanide. Le monument principal de ce site archéologique est un bas-relief et une inscription cunéiforme commandés par Darius le Grand, lorsqu’il monta sur le trône de l’Empire perse en 521 av. Ce bas-relief représente Darius tenant un arc, symbole de sa souveraineté, et écrasant le buste d’un homme couché sur le dos devant lui. Selon la légende, ce personnage serait Geomat, le magicien du temple, qui prétendait être le roi du trône dont l’assassinat a permis à Darius de prendre le pouvoir. En dessous et autour du bas-relief, environ 1 200 lignes d’inscriptions retracent l’histoire des batailles que Darius a dû mener en 521-520 av. J.-C., contre les gouverneurs qui tentaient de diviser l’empire fondé par Cyrus le Grand. Le texte de Bisotun est écrit en trois langues. Le plus ancien est un texte élamite faisant référence aux légendes décrivant le roi et les rébellions. Il est suivi d’une version babylonienne de légendes similaires. La dernière partie de l’inscription est particulièrement importante, car c’est là que Darius a introduit pour la première fois l’ancienne version persane de sa « Res gestae ». C’est la seule inscription monumentale achéménide connue sur la refondation de l’Empire par Darius I. Elle témoigne également des influences mutuelles dans le développement de l’art et de l’écriture monumentaux dans la région de l’Empire perse. À Bisotun, on trouve aussi des traces de la période mède du VIII-VII siècle av.

Le centre historique de Hamadan, du point de vue urbanistique, a un plan circulaire qui, à certains égards, peut être librement inspiré de la colline d’Ecbatane. En fait, la place de l’Imam joue aujourd’hui un rôle fondamental pour ceux qui veulent explorer la ville et connaître les détails de l’expansion urbaine qui a eu lieu au cours des dernières décennies. La place de l’Imam avec ses rues principales (il y en a six au total) relie la zone centrale aux différents quartiers et lieux de grande importance sociale et religieuse, dont le grand bazar de Hamadan, le mausolée d’Esther et Mardochée et enfin la tombe du grand philosophe et médecin persan Abu Ali Sina (Avicenne).

Visite du tombeau d’Avicenne. Il est né vers l’an 980 après J.-C., à Afshana, un village près de Boukhara, dans l’empire perse. Son père, qui avait quitté Balkh quelques années auparavant, était gouverneur. Quelques années après sa naissance, la famille a déménagé à Boukhara. La capitale était un centre culturel très actif qui attirait l’attention des chercheurs, dont Avicenne. Il fait ses premières études avec les maîtres les plus éclairés de l’époque. Compte tenu de la disponibilité des enseignants et des bibliothèques, de la position élevée de son père dans l’administration samanide et de sa précocité, à seulement dix-huit ans, Avicenne était parfaitement instruit dans les sciences grecques.

Dîner et nuit à l’hôtel.

 

8

Jour 8 : Hamadan- Téhéran

Les Mèdes, d’origine indo-européenne se sont établis sur le plateau iranien, l’Iran actuel. À cette époque, il y avait de nombreuses petites principautés et différents groupes linguistiques et ethniques : les Gutis, les Lullubis, les Kassites. Plus tard, au 8ème siècle avant JC, le rôle des Mèdes augmenta considérablement. Et, enfin, au septième siècle, l’ensemble de l’ouest de l’Iran et certains territoires voisins ont été attribués au pouvoir des Mèdes. Le point central de la politique des Mèdes était sans aucun doute la région du nord-ouest, dont le centre était la célèbre cité d’Ecbatane ou Hamadan. Le nom de la capitale des mèdes apparaît dans l’inscription de Darius I à Bisotun sous le nom d’Hegmataneh, et est transmis par Hérodote et d’autres auteurs comme Ecbatane. Lorsque les Mèdes sont été soumis aux Perses et accueillis dans le nouvel empire, ils occuperont des positions de pouvoir importantes, à tel point que les Grecs les confondaient avec les Perses eux-mêmes.

De la fin du IXe au début du VIIe siècle av. J.-C., le territoire des Mèdes était délimité par les monts Zagros à l’ouest, au sud par la montagne Garrin dans la province du Lorestan, au nord-ouest par les montagnes Qaflankuh dans la province de Zanjan, et à l’est par le Désert de Dasht-e Kavir. Ses voisins étaient les royaumes de Gizilbunda et Mannea au nord-ouest, et Ellipi et Elam au sud.

La matinée commence par une visite de l’ancienne capitale des Mèdes :

  • Hérodote donne une description d’Ecbatane, qui, selon lui, était un complexe architectural construit sur une colline et entouré de sept murs en forme de gradins, l’un s’élevant sur l’autre. Les créneaux de ces murs étaient peints de différentes couleurs et les toits et les colonnes étaient recouverts de plaques d’argent et d’or. On peut constater qu’au VIe siècle avant JC, comme le prouvent les inscriptions achéménides, les orfèvres mèdes ornaient les murs des palais royaux de la capitale impériale de Suse.

L’art mède reste cependant une question de spéculation. Apparemment, cette situation a duré jusqu’à ce que les palais royaux d’Ecbatane soient découverts et étudiés.

  • Mausolée d’Esther et Mardochée, Hamadan est le gardien de l’un des événements les plus importants du peuple juif, « Pourim ». Dans cette ville, nous aurons l’occasion d’explorer un événement historique qui a eu lieu sous le règne de Xerxès, le roi des Achéménides. En fait, la fête de Pourim est célébrée chaque année le 14e jour du mois juif d’Adar. Il commémore le salut miraculeux du peuple juif du complot du méchant Haman. Esther, l’épouse de Xerxès, est intervenue au nom du peuple et a dénoncé le plan d’Haman au roi. 14 Adar a été alors choisi comme la date de célébration de la fête de Pourim.

Dîner et nuit à l’hôtel.

 

9

Jour 9 : Retour chez vous

L’aéroport est à dix minutes à pied de l’autre côté du pont piétonnier, et il y a aussi des navettes qui passent devant l’hôtel toutes les vingt minutes.
Nous vous souhaitons un bon voyage et à très bientôt.

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