10 Jours
Durée
L’été, Le printemps
Dates
3/10
Physicalité
visite
Patrimoine mondial de l'UNESCO

Charme de l’ouest iranien

Étape anthropologique

Kurdes, Azéris, Juifs

10 jours / 9 nuits

« Charme de l’ouest iranien » est un voyage idéal pour découvrir l’histoire du lieu le plus sacré des Zoroastriens : Takht-e Soleiman. Un complexe archéologique de l’époque sassanide (3ème-6ème siècle après JC) dont Azargoshnasb est le principal temple du feu. Notre voyage en Iran, dans la partie ouest, en plus des paysages à couper le souffle, nous offre l’opportunité de découvrir le dôme de Soltaniyeh, la source d’inspiration de l’architecte italien, Brunelleschi. Lors de notre voyage en Iran nous visiterons la ville de Zanjan nichée sur les pentes des monts d’Alborz. La ville qui se révèle au visiteur par sa nature splendide et sa richesse architecturale de son bazar. Zanjan est une ville iranienne où la plupart des habitants sont azéris et parlent le turc azéri. Cet élément culturel marque une divergence anthropologique due au simple fait que dans la partie nord-ouest de l’Iran, la langue azérie est principalement parlée. Si à Zanjan nous apprenons à connaître les Azéris d’Iran, à Sanandaj nous aurons l’occasion de nous familiariser avec la culture des Kurdes iraniens. Mais notre voyage ne s’arrête pas là, car à Hamadan, nous visiterons le mausolée d’Esther et Mardochée et ce sera le bon moment pour découvrir l’histoire des Juifs d’Iran et les origines de la fête de Pourim.

« Charme de l’ouest iranien » est une plongée dans l’histoire de la Perse à travers des sites de grande importance historique tels que Takht-e Soleiman et Bisotun. Nous visiterons également les endroits les plus fascinants du pays : le bazar de Qazvin, le bazar de Zanjan, le tombeau d’Avicenne à Hamadan et la Maison kurde à Sanandaj. Cette dernière ville nous permettra de connaître le peuple kurde et enrichit notre bagage culturel. L’Iran cache de grands trésors que nous découvrirons progressivement en admirant l’architecture des villes splendides et l’architecture de l’époque seldjoukide. Après avoir visité Zanjan, la capitale du cuivre d’Iran, le voyage se poursuivra vers Takht-e Soleiman, Sanandaj et Kermanshah, les deux villes des Kurdes iraniens. Enfin nous continuerons vers Hamadan, la ville par excellence des Mèdes et le château d’Alamut qui révèle la mystérieuse histoire des Hashashins ou « assassins ». La dernière journée du voyage sera consacrée à Téhéran, la capitale de l’Iran qui malgré ses rythmes chaotiques joue un rôle fondamental dans l’histoire moderne de l’Iran, notamment la naissance de la République islamique après la révolution khomeyniste. « Charme de l’ouest iranien » est un voyage qui traverse la partie ouest de l’Iran, la région de Zanjan, jusqu’au Kurdistan et Hamadan où l’élégance des villes et l’hospitalité de ses habitants pourront satisfaire même les plus exigeants!!

LIEU DE DÉPART / RETOURAéroport international IKA
HEURE DE DÉPARTVeuillez arriver au moins 3 heures avant le vol.
INCLUS
Frais d’entréeHébergement
Transport localGuide professionnel
NON INCLUS
Vol domestique
Repas

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Jour 1: Arrivée à Téhéran

Arrivée à Téhéran, la capitale iranienne, située au pied du mont Alborz. Accueil par le représentant de l’agence SITO travel. Transfert à l’hôtel. Nuit à l’hôtel.

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Jour 2: Téhéran- Soltaniyeh- Zanjan

Nous partons pour Zanjan, en cours de route nous nous arrêterons dans la ville de Soltaniyeh. Une fois arrivée à destination, nous visiterons le complexe du bazar, la mosquée Jameh et le musée anthropologique de Rakhtshooy Khaneh.

Le dôme de Santa Maria del Fiore (Duomo), construit sur une cathédrale du XIIIe siècle à Florence, est considéré comme structure la plus proche du Dôme de Soltaniyeh. La construction de la cathédrale a commencé en 1296 par l’architecte florentin Arnolfo di Cambio, mais la réalisation du dôme est restée une problématique pendant plus de cent ans. Le projet a finalement été confié à Filippo Brunelleschi, qui a fait construire un dôme à double coque d’une hauteur de 39 m. Le dôme, érigé entre 1420 et 1436, est l’une des réalisations architecturales les plus importantes et les plus impressionnantes du XVe siècle. Comme l’a démontré Piero Sanpaolesi, le dôme de Santa Maria del Fiore, en appliquant la structure à double coque, a peut-être été inspiré par celui de Soltaniyeh. Soltaniyeh est une petite ville d’Iran située à environ 300 km au sud-est de Tabriz. Pendant une trentaine d’années, elle a été la résidence d’été des tribus mongoles Ilkhanides.

  • Le dôme de Soltaniyeh, le plus grand dôme en brique du monde, d’une hauteur d’environ 48,5 mètres, repose sur une haute construction octogonale, dont chaque côté mesure près de 80 mètres. Le dôme, recouvert par les carreaux de faïence turquoise, est entouré de huit minarets. Si vous voulez découvrir les symboles, les motifs floraux, la géométrie, la calligraphie et la symétrie de l’architecture iranienne, vous devez contempler chaque coin de cet édifice qui, par sa beauté chromatique, vous laissera sans voix.
  • Le musée de Rakhtshooy Khaneh (Laverie) de Zanjan est un bâtiment qui date de la période qajar et expose les vêtements typiques du peuple azéri de la région de Zanjan. En réalité, le musée était une ancienne blanchisserie traditionnelle située dans la rue principale et historique de la ville. Zanjan est entouré de montagnes et est situé à 1630 au-dessus du niveau de la mer, la température y est généralement très basse. Ainsi, une laverie facilitait le lavage des vêtements dans un endroit fermé et chaud qui abritait les femmes du quartier pour laver, sécher et raccommoder les vêtements. Ce lavoir peut être divisé en deux parties : la partie consacrée à la direction et la salle de lavage de forme rectangulaire équipée d’un jet d’eau courante. À l’étage supérieur où se trouvait autrefois la salle de direction, il existe un espace dédié à la fabrication des produits de l’artisanat de Zanjan, comme les pantoufles orientales. Le mot « babouche » dérive du mot persan « Papoosh » composé de pa (pied) et de poosh (couverture) et donc de couvre-pied ou babouche en français.
  • Le froid, la neige et le vent glacial de l’hiver sont les principales raisons de la construction des lieux publics et des bazars dans la partie occidentale de l’Iran. Le bazar de Zanjan est un exemple important qui montre bien les détails avec ses voûtes en briques et ses passages plus étroits et moins hauts que les bazars similaires dans les zones chaudes. La construction de la voûte empêche l’échange de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur et la petite taille crée un environnement confortable pour les humains, de sorte que la chaleur produite par les activités, les lampes et les radiateurs dans les magasins peut abaisser la température hivernale de la ville et rendre le bazar praticable même dans les périodes les plus froides de l’année. Pour éclairer et climatiser les passages, les toits sont généralement munis de trous à l’extrémité qui, en plus de laisser entrer la lumière naturelle du plafond, créent une harmonie visuelle. Le long du chemin du bazar, il y a de nombreux magasins qui fabriquent et vendent toutes sortes de couteaux, en particulier les couteaux pliants typiques de Zanjan.

Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 3: Zanjan- Takht-e Soleiman

Après le petit-déjeuner, départ pour Takht-e Soleiman. Nous visiterons l’un des endroits les plus magiques de tout l’Iran : Takht-e Soleiman. Ce site archéologique de la période sassanide est caché parmi les montagnes pittoresques qui nous accompagnent pendant le voyage, faisant de ce site, l’un des plus pittoresques de l’Iran. Takht-e Soleiman, outre son histoire prestigieuse, regroupe une série de critères pour mieux comprendre la culture des zoroastriens et leur lieu de culte. Ici, à Takht-e Soleiman, ce qui surprend chaque visiteur, c’est la beauté raffinée d’un lieu magique où l’eau et le feu se combinent pour créer une terre sacrée où chaque roi devait se rendre avant de poser le pied sur les marches du trône hérité.

  • Le site archéologique de Takht-e Soleiman, au nord-ouest de l’Iran, est situé dans une vallée au milieu d’une région de montagnes volcaniques. Le site comprend le principal sanctuaire zoroastrien, partiellement reconstruit pendant la période Ilkhanide au XIIIe siècle, ainsi qu’un temple dédié à Anahita de la période sassanide, VIe et VIIe siècles. L’architecture du temple du feu, ainsi que celle des salles de rassemblement des rois et d’autres palais, a influencé de manière significative le développement architectural pendant la période islamique qui a eu lieu après la dissolution du pouvoir sassanide au 7e siècle après J.-C. Takht-e Soleiman est aussi associé à des croyances bien plus anciennes que le zoroastrisme, ainsi qu’à des figures et des légendes bibliques significatives.

Le site est formé d’une plate-forme ovale qui s’élève à environ 60 m au-dessus de la vallée environnante. Elle possède un petit puits artésien de calcaire, qui a formé un lac de 120 m de profondeur. De là, de petits ruisseaux transportent l’eau dans les terres environnantes. Les Sassanides ont occupé le site à partir du 5e siècle, y construisant le sanctuaire royal. Le sanctuaire était entouré d’un mur en pierre de 13 mètres de haut, de 38 tours et de deux entrées au nord et au sud. Le bâtiment principal est le temple du feu zoroastrien ou Azargoshnasb qui est situé sur la rive nord du lac. Ce temple, construit en briques, a un plan carré typique des temples du feu sassanides. Ce critère architectural des sassanides est devenu un modèle exemplaire pour la construction d’autres lieux de culte de la période islamique. A l’est du temple, il y a une autre salle carrée réservée au “feu éternel”. À l’est se trouve le temple d’Anahita. Les résidences royales sont situées à l’ouest des temples.

Dîner au restaurant et nuit dans un hébergement local.

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Jour 4: Takht-e Soleiman- Sanandaj

Les origines des Kurdes reviennent à un peuple indo-européen installé dans la région du Kurdistan. Les Kurdes sont membres d’un groupe ethnique et linguistique vivant en Irak, en Syrie, au sud-est de l’Anatolie et dans les montagnes du Zagros à l’ouest de l’Iran. La plupart des Kurdes vivent dans des régions contiguës de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie, une région géographique assez vaguement définie, appelée Kurdistan. L’Iran et l’Irak reconnaissent chacun officiellement ces entités : la province occidentale iranienne du Kurdistan et la région autonome kurde au nord de l’Irak.  La langue kurde est une langue iranienne occidentale proche du persan et du pashto. On estime que la population kurde est de 30 à 40 millions, y compris des communautés en Arménie, en Géorgie, au Kazakhstan, au Liban, en Syrie et en Europe.

Les Kurdes pratiquaient le mode de vie nomade, vivant de l’agriculture et de l’élevage sur les plaines de Mésopotamie et les hauts plateaux de Turquie et d’Iran. Ils exercent une agriculture marginale, notamment parce que la zone montagneuse empêchait la culture des céréales, ce qui donnait la possibilité de cultiver des arbres. L’application des frontières nationales depuis la première guerre mondiale a empêché la migration saisonnière des tribus, obligeant la plupart des Kurdes à abandonner leur mode de vie dans les villages et à se consacrer à l’élevage des moutons et à l’agriculture ; d’autres ont adopté des emplois non liés à leur mode de vie traditionnel. D’un point de vue anthropologique, la culture kurde est radicalement liée à la vie en montagne : la formation des sociétés et des villages dans les vallées du Zagros, les maisons kurdes typiques, le travail constant au printemps et en été pour pouvoir lutter contre le froid glacial en hiver. En bref, la neige, le froid et les basses températures définissent les critères de base de la société kurde ex-nomade. La culture kurde, outre la poésie, les vêtements, l’architecture et les festivals traditionnels, maintient constamment une forme musicale encore pratiquée par les familles kurdes en Iran. Il est intéressant de savoir qu’au Kurdistan iranien, il existe une culture liée à la production de la grenade et que, pendant la saison des récoltes, les villages organisent, chaque année, un festival au cours duquel les femmes apportent les premières grenades sur un plateau en cuivre et les hommes assistent au défilé en jouant de la musique euphorique avec l’instrument de musique typique des Kurdes, « le sitar ».

Arrivée à Sanandaj, chef-lieu de la région du Kurdistan iranien. Nous visiterons le musée archéologique du Kurdistan, la maison kurde, la mosquée Jameh, bazar du centre historique de 1600 sur le modèle de la place Naqsh-e Jahan à Ispahan. La visite de Sanandaj met en évidence la multiethnicité de l’Iran, car en se promenant dans les rues de la ville, on peut découvrir la tradition, les traits du visage, la langue et les vêtements traditionnels du peuple kurde. (En cas de fermeture des musées ou du bazar, les visites seront terminées le lendemain avant de quitter Sanandaj).

Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 5: Sanandaj- Palangan- Kermanshah

Départ pour Kermanshah, en chemin, visite du village kurde Palangan.

Comme à Masouleh, le village de Palangan se développe aussi en terrasses. On pourrait voir l’exemple des maisons traditionnelles kurdes dans ces régions montagneuses : le toit d’une maison sert de cour à l’autre maison. Les matériaux utilisés pour la construction de ces maisons sont généralement locaux.

Dans la plupart des villes froides, les cours des maisons sont situées à un mètre et demi plus bas que les trottoirs, de sorte que pendant la saison des pluies, l’eau courante des ruisseaux et des cours d’eau peut entrer dans le jardin et les réservoirs de stockage d’eau.

Le chauffage des pièces, relativement petites, reste encore le problème le plus difficile dans les régions montagneuses de l’Iran. L’espace consacré à la chambre est souvent froid et les gens utilisent une méthode traditionnelle pour se réchauffer : « Korsi ». Sous une table, ils placent une bassine en métal remplie de charbon de bois brûlant sans flamme ni fumée. La table est dressée avec une couverture très épaisse appelée « Lahaf Korsi ». Les membres de la famille tendent leurs pieds sous la table en tirant la couverture pour couvrir le reste du corps. Du thé et des aliments de grignotage sont servis sur la même table. Cette pièce sert aussi de chambre à coucher et les membres de la famille dorment sous la table ayant le corps au chaud sous la couverture !

Après la visite à Kamyaran, nous partons pour Kermanshah :

La province de Kermanshah est située sur la route stratégique qui reliait la Mésopotamie au plateau iranien. Cette route était militairement et commercialement importante, notamment pour le commerce du lapis-lazuli et de la soie. De plus, la région environnante est riche en sites préhistoriques et historiques tels que Bisotun et le temple d’Anahita. Les fouilles effectuées dans les grottes locales révèlent la présence humaine préhistorique dans cette région. Le site principal, à Bisotun, a été presque continuellement occupé depuis la préhistoire jusqu’à l’arrivée de Darius. Ces témoignages néolithiques précèdent l’apparition des zones civiles dans les régions occupées par différents peuples. À partir du troisième millénaire avant J.-C., la route de Babylone à Ecbatane (capitale des Mèdes à Hamadan), servait de voie de pénétration militaire dans le territoire des Mèdes par les Assyriens.

Les vestiges et inscriptions achéménides et sassanides près de Kermanshah à Bisotun et Taq-e Bostan ont fasciné les premiers auteurs musulmans, les incitant à donner des interprétations imaginatives de ces scènes et inscriptions préislamiques. Les représentations de Khosro et les rois sassanides ont été interprétées avec plus de précision. Les rois sassanides résidaient certainement à Kermanshah, en particulier Khosro II.

Entre la fin de la Première Guerre mondiale et la chute de la dynastie Qajar (1918-25), douze gouverneurs, principalement des chefs militaires, ont servi comme gouverneurs de Kermanshah. Pendant la période Pahlavi, les notables de Kermanshah (laïcs et religieux) ont participé au mouvement de nationalisation du pétrole. À la suite du soulèvement du 21 juillet 1952 à Téhéran, les manifestants à Kermanshah, portant des linceuls, se sont rendus vers la capitale en signe de solidarité avec le Premier ministre Mohammad Mosaddegh et ses partisans. Après le coup d’État de 1953, Teymur Bakhtiar, commandant de la garnison de Kermanshah, a été appelé à Téhéran pour diriger le nouveau gouverneur militaire de la capitale.

Taq-e Bostan– Après la chute des Parthes, les Sassanides reprirent le pouvoir en renouvelant un nouvel empire perse : l’Empire sassanide. Le nom sassanide identifie la dynastie qui a régné sur la Perse entre la domination des Parthes et la conquête islamique en 636 après JC. Le terme sassanide dérive de Sassan, qui était prêtre du temple d’Anahita – la déesse de l’eau – à Istakhr, une ville de Fars, qui était à l’époque un royaume de l’Empire parthe. Babak, son fils, gouverneur de la ville, profitant de la guerre de succession entre les prétendants au trône de l’empire au début du troisième siècle, se révolta et se proclama roi de Perse. Ardashir I, également connu sous le nom d’Artaxerxès par les grécophones, a vaincu l’armée parthe et a ainsi conquis les provinces iraniennes et mésopotamiennes restantes et a été couronné Shahan Shah (roi des rois) à Ctésiphon en 226 après JC. Taq-e Bostan est le seul endroit où l’on peut en apprendre davantage sur les détails d’un bas-relief de la période sassanide représentant la succession du pouvoir avec la présence des personnages très pertinents tels que Mitra et Anahita. Le plus grand bas-relief, sous la plus grande arche, représente la scène de la chasse royale par excellence où les détails de chasse abondent comme s’il s’agissait d’un livre illustré.

Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 6: Kermanshah- Bisotun- Hamadan

Dans la matinée, départ pour Hamadan. En cours de route, visite du site archéologique classé au patrimoine mondial de l’UNESCO qui nous permet de connaître les détails du document le plus brillant laissé par Darius en Iran : les bas-reliefs de Bisotun. Continuons vers Kangavar pour visiter le temple d’Anahita (la déesse de l’eau).

  • Bisotun ou Behistun est situé sur l’ancienne route marchande qui relie le plateau iranien à la Mésopotamie et possède des vestiges de la période de la préhistoire à la période médiévale, achéménide, sassanide et ilkhanide. Le monument principal de ce site archéologique est un bas-relief et une inscription cunéiforme commandés par Darius le Grand, lorsqu’il monta sur le trône de l’Empire perse en 521 av. Ce bas-relief représente Darius tenant un arc, symbole de sa souveraineté, et écrasant le buste d’un homme couché sur le dos devant lui. Selon la légende, ce personnage serait Geomat, le magicien du temple, qui prétendait être le roi du trône dont l’assassinat a permis à Darius de prendre le pouvoir. En dessous et autour du bas-relief, environ 1 200 lignes d’inscriptions retracent l’histoire des batailles que Darius a dû mener en 521-520 av. J.-C., contre les gouverneurs qui tentaient de diviser l’empire fondé par Cyrus le Grand. Le texte de Bisotun est écrit en trois langues. Le plus ancien est un texte élamite faisant référence aux légendes décrivant le roi et les rébellions. Il est suivi d’une version babylonienne de légendes similaires. La dernière partie de l’inscription est particulièrement importante, car c’est là que Darius a introduit pour la première fois l’ancienne version persane de sa « Res gestae ». C’est la seule inscription monumentale achéménide connue sur la refondation de l’Empire par Darius I. Elle témoigne également des influences mutuelles dans le développement de l’art et de l’écriture monumentaux dans la région de l’Empire perse. À Bisotun, on trouve aussi des traces de la période mède du VIII-VII siècle av.

Le centre historique de Hamadan, du point de vue urbanistique, a un plan circulaire qui, à certains égards, peut être librement inspiré de la colline d’Ecbatane. En fait, la place de l’Imam joue aujourd’hui un rôle fondamental pour ceux qui veulent explorer la ville et connaître les détails de l’expansion urbaine qui a eu lieu au cours des dernières décennies. La place de l’Imam avec ses rues principales (il y en a six au total) relie la zone centrale aux différents quartiers et lieux de grande importance sociale et religieuse, dont le grand bazar de Hamadan, le mausolée d’Esther et Mardochée et enfin la tombe du grand philosophe et médecin persan Abu Ali Sina (Avicenne).

Visite du tombeau d’Avicenne. Il est né vers l’an 980 après J.-C., à Afshana, un village près de Boukhara, dans l’empire perse. Son père, qui avait quitté Balkh quelques années auparavant, était gouverneur. Quelques années après sa naissance, la famille a déménagé à Boukhara. La capitale était un centre culturel très actif qui attirait l’attention des chercheurs, dont Avicenne. Il fait ses premières études avec les maîtres les plus éclairés de l’époque. Compte tenu de la disponibilité des enseignants et des bibliothèques, de la position élevée de son père dans l’administration samanide et de sa précocité, à seulement dix-huit ans, Avicenne était parfaitement instruit dans les sciences grecques.

Avicenne a commencé sa carrière professionnelle à l’âge de dix-huit ans en tant que médecin. Après la mort de son père, il a également été affecté à un poste administratif, peut-être en tant que gouverneur de district. Il a écrit « Canon de la médecine » qui a été utilisé dans de nombreuses écoles de médecine, y compris à Montpellier jusqu’en 1650. Avicenne a été appelé « le prince des médecins ». Ses écrits ne se limitaient pas au domaine de la médecine mais s’intéressaient également à la musique, à la métaphysique, à la chimie, à la philosophie et à la rhétorique.

Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 7: Hamadan- Qazvin

Durant le règne des Achéménides sur l’empire Perse, une série de routes, appelées les « voies royales » ont été construites. Environ 3000 km de routes reliant les différentes satrapies de l’Empire perse, de l’Iran actuel à la mer Méditerranée, en passant par la Turquie actuelle.

La voie royale était à l’origine de la route de la soie, s’étendant de la ville d’Ecbatane située à Hamadan, au port d’Izmir(Smyrne) sur la mer Égée, en Turquie. Darius Ier, durant son règne, a assuré un contrôle constant sur les voies royales afin qu’il puisse garantir la sécurité et la liaison continue entre toutes les satrapies de l’empire Achéménide. La voie royale comportait plusieurs arrêts et il fallait trois mois aux voyageurs ordinaires de la parcourir, tandis que les messagers impériaux avec des chevaux frais la franchissaient en neuf jours. Avec la progression d’Alexandre le Grand en Asie Mineure, la route maritime du delta de l’Indus au golfe Persique a été définitivement ouverte et c’était donc le lien principal entre l’Orient et l’Occident.

La Route de la Soie dirigeait les voyageurs vers l’Ouzbékistan, l’Afghanistan, le Turkménistan et l’Iran où elle passait par Neishabur et Semnan pour atteindre Téhéran, Qazvin et Tabriz et puis se diriger vers la mer Égée. Qazvin trouve ses racines dans l’apogée du commerce sur la route de la soie en Iran. Cependant, avec le déplacement de la capitale safavide de Tabriz à Qazvin, elle est également devenue un centre politique et commercial. Aujourd’hui, la ville de Qazvin offre ses lieux fascinants hérités du passé prospère de cette ville.

Le matin, nous partons pour Qazvin afin de découvrir ses magnifiques sites historiques :

  • Nous nous promènerons dans l’élégant couloir de la Saray-e Sa’d al-Saltaneh, l’un des endroits les plus spectaculaires du bazar traditionnel de Qazvin. Ce caravansérail en briques contient plusieurs portes d’entrée, certaines sont reliées aux rues avoisinantes et d’autres sont reliées à différentes parties du Bazar. Les portes d’entrée s’ouvrent sur un vestibule d’un beau style architectural. Il y a un Chahar-Sough sur le côté sud, avec un dôme au-dessus. Autour de ce passage en forme de croix latine, il y a 16 salles à un mètre de haut et des portes en bois sculpté.
  • Mausolée de Shahzadeh Hossein, le complexe religieux qui comprend une mosquée et le mausolée du fils du huitième imam chiite, enterré à Mashhad. Le mausolée rappelle un palais avec son jardin clos, ses rangées de plantes, son petit iwan, ses niches, ses pierres tombales et ses précieuses décorations en carreaux bleus et crème. La façade de la porte principale est constituée de six minarets. La tombe est couverte d’un dôme jaune-bleu. La partie centrale du bâtiment est décorée de nombreuses mosaïques miroir. L’intérieur du sanctuaire est décoré de miroirs, de cristaux et de lustres, typiques des lieux de culte et des sanctuaires de grande importance religieuse.
  • Chehel Sotoun, le pavillon safavide, faisait à l’origine partie du premier complexe du palais safavide en 1596. Ses décorations safavides et qajars se distinguent clairement : des carreaux, principalement de la période qajar, à l’extérieur, et des peintures murales de la structure safavide à l’intérieur. Dans le développement de l’architecture, le palais Chehel Sotoun à Qazvin anticipe un style particulier sous le règne des Safavides également dans d’autres villes d’Iran comme Ispahan et Zanjan.
  • Nous terminons les visites par la porte historique, la porte de Téhéran et le jardin et le tombeau du géographe, poète et célèbre écrivain iranien Hamdollah Mostofi de la période ilkhanide du XIIIe siècle. Le tombeau, en briques cuites, est construit dans le style azéri influencé par l’architecture ottomane. La particularité de ce bâtiment est son dôme conique turquoise. La tombe a maintenant une superficie de plus de 380 mètres carrés, y compris une cour de 350 mètres.

 Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 8: Qazvin- Alamut- Téhéran

Route paysagère vers l’énigmatique château d’Alamut. Il est situé dans les montagnes à l’extrémité ouest de la chaîne de l’Alborz, entre la plaine de Qazvin, au sud, et la province de Mazandaran, au bord de la mer Caspienne, au nord. Dans le passé, une partie de ces montagnes formait le district de Daylam, qui était et est toujours reculé et sauvage. Cette partie sépare le plateau central de l’Iran de la mer Caspienne et constitue une formidable barrière naturelle. Sur le côté nord, les pentes sont densément boisées et il existe des animaux sauvages tels que le sanglier, l’ours et il y en avait même beaucoup plus avant, notamment le tigre de la Caspienne, une espèce sérieusement menacée d’extinction.

L’histoire du château d’Alamut est liée à celle de Hassan Sabbah (1034 -1124). Il est né à Qom dans une famille musulmane et chiite et a reçu son éducation religieuse dès l’enfance. Il fréquentait un groupe d’ismaéliens et par conséquent, après avoir à peine dix-sept ans, il s’est converti à l’ismaélisme. L’ismaélisme est une secte de l’islam chiite, qui considère l’imam Ismail comme le septième et le dernier imam chiite et pas son frère Musa que les duodécimains reconnaissent comme successeur de la lignée prophétique. Le missionnaire d’Ismaélisme est une personne très spéciale. Il reçoit une formation intensive en doctrine ismaélienne et devrait mener une vie exemplaire afin d’attirer les gens par sa piété. On s’attend à ce qu’il lutte pour son propre progrès spirituel, se punit lorsqu’il se comporte mal et se récompense s’il fait du bien. Il doit se comporter de la même manière envers les personnes dont il est responsable. Il devrait maîtriser différentes professions : charpentier, marin, ophtalmologue, etc. pour pouvoir gagner sa vie et s’en servir comme couverture pour ses activités.

En 1080, un homme nommé Hassan, missionnaire ou propagandiste d’ismaélisme, propageait la foi ismaélienne en Iran. Mais son succès avait fait de lui un homme marqué. Les autorités le poursuivaient et le vizir Nizam al-Mulk lui-même avait donné l’ordre de l’arrêter car les ismaéliens étaient considérés comme des révolutionnaires et des subversifs. En 1090, Hassan Sabbah a pris le château d’Alamut et en a fait le centre du mouvement ismaélien. L’invasion des Turcs seldjoukides a mis fin à cet “intermède iranien” mais pas au siège de la rébellion situé dans les montagnes de Daylam. Conquis par les ismaéliens, Alamut est devenu le centre d’un État chiite isolé qui a duré 166 ans et a eu comme objectif de briser le règne des sunnites seldjoukides. Vivant parmi des populations hostiles, les Ismaéliens ont souvent été victimes de massacres auxquels ils ont réagi par des assassinats politiques et des crimes soi-disant « sacrés », planifiés à Alamut. La pratique du terrorisme et la tendance au secret et à l’ésotérisme ont favorisé le développement des légendes et ont valu au peuple ismaélien des épithètes péjoratives telles que « les hashashins » dont le mot « assassin » en dérive et qui est mal interprété étant dérivé de « haschich ».

La bibliothèque et les installations astronomiques d’Alamut étaient célèbres ; ses forteresses étaient un paradis pour les savants et les personnalités politiques. Cependant, les Seldjoukides ont repris certaines des forteresses ismaéliennes, mais pendant sept ans, Alamut a résisté aux attaques. Avec la mort de Hassan Sabbah en 1124, le statut d’Alamut était fermement établi et de nombreuses forteresses d’Alborz étaient sous son contrôle.

Arrivée à Téhéran. Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 9: Téhéran

Visite de la capitale, la ville la plus dynamique et la plus effervescente de l’Iran. Avec une population de plus de 8 millions d’habitants, la métropole iranienne montre sa complexité dans une atmosphère chaotique comme toutes les grandes villes du monde. Cependant, Téhéran est une pierre angulaire de l’histoire moderne car elle offre ses musées extraordinaires aux voyageurs, comme le Musée des Joyaux de la Couronne, qui présente la collection la plus importante au monde. Ces dernières années, les avancées artistiques, les interventions architecturales et la renaissance de nombreux cafés de style traditionnel ont fait de Téhéran un labyrinthe fascinant, qui émerveille les voyageurs partout dans la ville.

Les visites de Téhéran :

  • Le musée national de l’Iran expose l’histoire, l’art et la culture à travers des découvertes archéologiques du sixième millénaire avant JC jusqu’à la période islamique, le septième siècle après JC. Il y a une merveilleuse collection de céramiques, de poteries et de bronze dans ce musée et en plus, chaque semestre, une exposition temporaire est organisée avec les objets archéologiques les plus précieux, empruntés à d’autres musées tels que Venise, Berlin, etc.
  • Le palais du Golestan, situé près du Grand Bazar de Téhéran, est un complexe remarquable qui trouve ses racines au 16ème siècle, lorsque Téhéran s’est lentement transformé d’un simple village en une véritable ville. Golestan signifie “jardin des fleurs” un exemple clair des jardins persans. L’histoire iranienne moderne est tellement redevable à cette collection que Mohammad Reza Pahlavi y a couronné en annonçant qu’il était le successeur de Cyrus le Grand. Ensuite, nous visitons l’entrée du Grand Bazar de Téhéran, où ils vendent “cuits et crus” et, comme affirme le proverbe persan, on peut tout acheter au bazar, du lait de poule à l’âme d’un homme !
  • Le Musée des Joyaux de la Couronne (ouvert uniquement du samedi au mardi) se situe dans un grand coffre-fort avec une porte de 25 cm d’épaisseur au sous-sol de la banque centrale iranienne. Le musée abrite des bijoux royaux, des pierres précieuses, un globe serti de pierreries, une variété de diadème, les couronnes de la dynastie Pahlavi et Qadjar, et le plus grand diamant rose du monde, Darya-e Nour (182 carats). Ce diamant est un symbole de la victoire que Nader Shah a rapportée de l’Inde en 1739, après ses conquêtes réussies.
  • Le musée du tapis est une alternative au musée des Joyaux de la Couronne.

Dîner et nuit à l’hôtel.

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Jour 10: Retour chez vous

L’aéroport est à dix minutes à pied de l’autre côté du pont piétonnier, et il y a aussi des navettes qui passent devant l’hôtel toutes les vingt minutes.Nous vous souhaitons un bon voyage et à très bientôt.

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